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Benalla convoqué au Sénat: "Nous nous intéressons au fonctionnement de l'Etat", explique Philippe Bas

Philippe Bas

Philippe Bas - BFMTV

Ce mercredi matin, sur notre antenne, Philippe Bas, président de la commission d'enquête du Sénat concernant l'affaire Benalla, a fait sa mise au point sur la convocation de l'ancien chargé de mission de l'Elysée devant les membres de la Haute chambre.

Alexandre Benalla se rendra bien devant la commission d'enquête du Sénat, où il est convoqué le 19 septembre. Après avoir renâclé dans un premier temps, l'ex-chargé de mission élyséen a annoncé mardi qu'il se plierait, "contraint", à cette obligation. Ce mercredi matin, Philippe Bas, qui préside cette commission d'enquête sénatoriale a ironisé sur notre plateau: "Il a lui-même dit dans une certaine campagne de presse qu’il a faite au début du mois d’août qu’il avait envie de venir, qu’il avait des choses à nous dire. Nous attendons qu’il nous dise ces choses."

Bas évoque "de nombreuses contradictions" 

Et ce n'est pas la seule contradiction pointée chez Alexandre Benalla poussant les sénateurs à vouloir l'entendre: 

"Si nous entendons monsieur Benalla, c’est que de nombreuses contradictions ont émergé des premières auditions sur son rôle à la présidence de la République et sur le travail qu’il faisait avec la police, la gendarmerie, le ministère de l’Intérieur. D’un côté, au fond, on voit que son métier c’est garde du corps, il est bénéficiaire d’un permis de port d’arme et il a fallu que l’Elysée s’y reprenne à trois fois pour l’obtenir, et on nous dit par ailleurs qu’il faisait tout sauf garde du corps à l’Elysée !"

Précisions 

Alexandre Benalla a cependant indiqué dans son communiqué qu'il ne répondrait "à aucune question concernant les faits dont la justice est saisie", ni à celles "dont la réponse supposerait de violer le secret de la défense nationale ou le secret professionnel". Philippe Bas a toutefois souligné que l'enjeu était ailleurs pour lui et ses collègues: 

"Nous ne l’interrogerons sur une aucune chose qui correspondrait aux délits éventuels qui lui sont reprochés par la justice, ça va de soi. Je rappelle toujours le bon fonctionnement de l’Etat, de la justice. Les faits judiciaires, c’est la justice qui s’y intéresse, moi je m’intéresse au fonctionnement de l’Etat. Et nous avons une ordonnance de 1958 qui dit clairement les choses et je vais veiller à la faire observer."

Philippe Bas a par ailleurs déclaré que Vincent Crase, agent de sécurité de La République en marche et impliqué dans la même affaire, pourrait également être auditionné. 

Robin Verner