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Baisse de popularité de Macron: "Tout finit par se payer", tacle Juppé

Alain Juppé lors d'un conférence de presse à Bordeaux le 6 mars 2017

Alain Juppé lors d'un conférence de presse à Bordeaux le 6 mars 2017 - GEORGES GOBET / AFP

Alain Juppé, des Républicains, et Alexis Corbière de la France Insoumise, ont réagi à la baisse de popularité du président sur notre antenne.

Alors que la cote de popularité d'Emmanuel Macron vient de connaître une chute sans précédent, avec une baisse de 14 points en un mois, les acteurs de l'opposition ont profité de l'occasion pour fustiger les actions du Président.

"Tout finit par se payer"

Pour l'ancien candidat aux primaires de la droite et du centre Alain Juppé, cette baisse de popularité s'explique avant tout par les contradictions et les erreurs d'Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir.

"On connaît les explications traditionnelles. Quand on passe à l’acte, quand on est obligé d’entrer dans le vif du sujet, qu’on sort des généralités et de la communication, qu’on propose des mesures concrètes, difficiles, douloureuses, parfois nécessaires, ça a un impact sur la popularité", a-t-il expliqué à notre micro.

"Il y a eu beaucoup d’approximations, de contradictions, d’erreurs aussi sur certaines mesures nationales. Lui-même a expliqué que la mesure sur l’APL était une bourde. Tout ceci finit par se payer", a-t-il conclu.

"Les Français ne comprennent pas"

Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et député de Seine-Saint-Denis, n'a pour sa part pas été surpris par l'annonce de cette baisse de popularité:

"C’est assez logique, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Monsieur Macron est en train d’être 'Hollandisé' par sa propre politique", a-t-il lancé sur BFMTV.

Avant de lister un ensemble de réformes entreprises par Emmanuel Macron pour lesquelles la France Insoumise se montre en désaccord:

"Les Français ne comprennent pas pour quelle raison il faudrait prendre cinq euros aux plus modestes avec cette baisse des l’APL, (...) et rendre près de 3 milliards aux plus riches avec la réforme de l’impôt sur la fortune qu’il prépare. Les retraités ne veulent pas qu’on augmente la CSG (...). Et puis surtout il y a cette réforme du code du travail qui est une contre réforme, qui est un recul social qui se prépare et que les Français ne veulent pas", a-t-il déclaré.
Céline Penicaud