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"Aucun doute, Hollande votera Macron", assure Giesbert

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Franz-Olivier Giesbert, qui a interviewé le chef de l'Etat pour Le Point dans un entretien paru ce jeudi, est sûr que ce dernier votera Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle. Le président de la République a aussi pris position pour la suppression des primaires pour les partis de gouvernement.

Après avoir longuement fréquenté François Mitterrand, puis Jacques Chirac, l'éditorialiste politique du Point, Franz-Olivier Giesbert a accouché François Hollande dans son magazine. Dans un entretien paru ce jeudi dans celui-ci, le chef de l'Etat déclare notamment qu'il dévoilera son vote pour le deuxième tour, mais gardera sa réserve auparavant. 

Une allergie aux frondeurs

Pour autant, d'après "FOG", ça ne fait pas un pli:

"Quand on lit, l’entretien, il n’y a aucun doute, il votera Macron. Je vois ça comme ça et quand vous lisez l’entretien il y a quand même une grande liberté de langage parce qu’il a peut-être plus d’aisance qu’autrefois. Sur le problème Macron, il est très prudent mais entre les lignes, on voit qu’il votera Macron parce que ça lui paraît la meilleure solution. Il critique tous les autres sauf Macron", a-t-il expliqué sur BFMTV. 

Il faut dire que, comme l'a raconté le journaliste, il existait un puissant répulsif éloignant le président de la République d'un vote en faveur de Benoît Hamon, son ancien ministre et actuel candidat à la présidentielle de sa famille politique: son attitude "frondeuse".

"Il est clair que François Hollande en veut beaucoup aux frondeurs. Il pense que les frondeurs ont vraiment tout fait pour lui mener la vie très dure pendant cinq ans et il s’est mis en colère quand je lui ai dit qu’il avait peut-être été trop gentil au début avec eux. (...) Cette opposition intestine permanente, c’est clair qu’il l’accuse de beaucoup de ses problèmes et d’ailleurs il se moque un peu car il dit : ‘Ils n’ont récolté aucun laurier parce que la fin de campagne de Benoît Hamon frise le ridicule’."

"Il ne faut pas de primaire pour les partis de gouvernement" pour Hollande

Franz-Olivier Giesbert est aussi revenu sur le qualificatif de "péril" attribué par François Hollande notamment à la bonne forme de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, bien que Marine Le Pen concentre l'essentiel de ses angoisses: "C’est une profonde inquiétude, c’est-à-dire qu’on voit bien qu’il redoute un face-à-face de deuxième tour entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Et puis, contrairement à beaucoup de personnalités politiques, il pense que Marine Le Pen a une fenêtre cette fois-ci."

Le chef de l'Etat a également évoqué le sujet des primaires. Ce scrutin préliminaire l'avait porté en 2012 mais semble l'avoir fait reculer pour cette édition: "Il dit : ‘De toute façon, je n’aurai pas pu me présenter à la primaire. J’ai fait une erreur, j’ai pensé qu’il n’y aurait pas de primaire.’ L’idée d’affronter à la tribune, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, les deux frondeurs qui lui ont pourri son quinquennat, je pense que c’était trop pour lui." François Hollande a d'ailleurs eu un jugement définitif sur ce mode de désignation d'un candidat: "Il dit : ‘Je pense qu’il ne faut pas de primaire pour les partis de gouvernement, sinon il n’y aura plus de parti de gouvernement’."

R.V.