Après l'incarcération de Patrick Balkany, le choc des habitants de Levallois-Perret

Le sujet est sur toutes les lèvres ce week-end. Sans surprise, beaucoup d'habitants de Levallois-Perret soutiennent leur maire face à sa condamnation. Peu après le délibéré du tribunal correctionnel de Paris, certains Levalloisiens se sont même réunis sur la place de l'Hôtel de Ville pour témoigner leur soutien à l'édile incarcéré.
"Je suis outrée (...), il ne mérite pas d'aller en prison, c'est un bon maire. Il a fait beaucoup pour Levallois. C'est grave. (...) Il n'a tué personne!" s'offusque une habitante sur notre antenne. "Monsieur Balkany, c'est quelqu'un de très bien pour sa commune. Il essaie toujours d'arranger les gens, pour moi ça me fait mal parce qu'il ne le mérite pas, et pour madame Balkany, j'espère qu'elle va supporter la chose", renchérit une autre Levalloisienne.
"Je trouve que ce jugement et cette décision est normale. Elle est tout à fait justifiée. Il n'y a pas de raison que ces personnes bénéficient d'un traitement de faveur", estime quant à lui un autre habitant, rare voix discordante dans le concert des protestations.
Patrick Balkany est maire de la commune des Hauts-de-Seine depuis 1983, avec une interruption entre 1996 et 2001. Son épouse, Isabelle, est première adjointe. Malgré son incarcération, Patrick Balkany reste premier magistrat de Levallois-Perret.
"Je ne sais pas si tous les maires de France se sont autant investis, autant impliqués que monsieur Balkany pour sa ville aujourd'hui. Et pour moi ça n'a pas de prix", regrette une habitante.
Pourtant, ce jugement n'est pas surprenant, au vu des réquisitions qui avaient étaient prises par le parquet national financier en juin dernier:
"C'est une condamnation qui est conforme aux réquisitions que l'on connaît depuis quatre mois maintenant, rappelle Sébastien Blanc", membre de l'association des Contribuables de Levallois-Perret. "Donc en soi ce n'est pas une surprise."
Quelques heures après son arrivée à la prison de la Santé, Patrick Balkany a interjeté appel de son jugement, et formulé une demande de remise en liberté. Elle sera examinée dans un délai de deux mois par la Cour d'appel de Paris.