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Après deux semaines de tensions en Corse, Darmanin affirme ne "pas céder à la pression de la rue"

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Alors que le ministre de l'Intérieur se rend sur l'île ce mercredi après des violences inédites depuis 20 ans, il veut rappeler que "l'ordre républicain" doit être "au rendez-vous" avant toute discussion avec les élus locaux.

La violente agression d'Yvan Colonna le 2 mars à la prison d'Arles a fait ressurgir les tensions entre l'État et les nationalistes, couplées à des émeutes dans les rues de Corte et de Bastia. Gérald Darmanin se rend sur l'île ce mercredi et ce jeudi pour répondre notamment à l'une des revendications des manifestants qui exigent le rapprochement des deux autres détenus corses membres du commando Erignac.

"Il ne peut y avoir de rapprochement que lorsque les choses seront calmes"

"Je veux souligner que les 2 autres personnes qui étaient dans le commando Erignac qui sont aujourd'hui dans une prison métropolitaine avaient leur rapprochement prévu. On a mis en place à la prison de Borgo des aménagements. Comme nous ne cédons pas à la pression de la rue, il ne peut y avoir de rapprochement que lorsque les choses seront calmes en Corse", a assuré Gérald Darmanin sur BFMTV-RMC ce mercredi.

Jean Castex a annoncé la semaine dernière la levée du statut de "détenu particulièrement signalé" de ces deux prisonniers, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, ouvrant la perspective de leur arrivée à la prison de Borgo, près de Bastia.

"Rappeler l'ordre républicain"

"Quand vous avez des centaines de lycéens qui ont 16 ou 17 ans qui vont plus ou moins attaquer des policiers avec des haches, le premier devoir du ministre de l'Intérieur est d'éviter qu'il y ait un mort, chez les jeunes de 16 et 17 ans et chez les mères et pères de famille que sont les policiers et les gendarmes. (...) J'ai envie de parler avec les Corses et rappeler l'ordre républicain qui est aussi au rendez-vous", a encore avancé le ministre de l'Intérieur.

Les avocats d'Yvan Colonna ont de leur côté leur décision de demander une suspension de peine pour le berger corse, son pronostic vital étant engagé.

Marie-Pierre Bourgeois