Affaire Benalla: le directeur de l'ordre public assure s'être "trompé sur les dates"

Alain Gibelin était auditionné à nouveau par la commission d'enquête à l'Assemblée nationale ce jeudi 26 juillet - Bertrand GUAY / AFP
Au cours de sa deuxième audition de la semaine devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, Alain Gibelin, directeur de l'ordre public à la préfecture de police de Paris, a campé sur ses positions, assurant qu'il s'était seulement "trompé sur les dates".
Il avait affirmé lundi devant la commission, en réponse à Marine Le Pen, que le désormais ex-collaborateur du président avait participé à des réunions de sécurité à la préfecture de police entre le 2 et le 18 mai, pendant sa mise à pieds supposée.
Mais à l'issue de l'audition, il s'était dédit dans une lettre à la présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet. Il y expliquait avoir confondu les dates. Selon ses dires, il pensait être questionné sur la période comprise entre le 2 mai et le 18 juillet.
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"Toute bonne foi"
Ce jeudi, il a de nouveau maintenu cette version, expliquant s'être "trompé dans les dates" alors qu'il répondait "en toute bonne foi" à une question qu'il avait "mal comprise". Il a également expliqué qu'il avait confondu les dates du 18 mai et du 18 juillet.
Alain Gibelin a ajouté qu'il était revenu sur ses propos car, ayant "témoigné sous serment", il avait "à cœur de contribuer au rétablissement de la vérité", niant tout "rétropédalage".
"Il ment"
Revenant sur les premières déclarations d'Alain Gibelin dans une interview au Monde ce jeudi matin, Alexandre Benalla l'a accusé d'avoir menti. Selon Benalla, le directeur de l'ordre public affabule quand il affirme ne pas avoir été mis au courant de sa présence le 1er mai.
"Il ment. (...) Ce n'est pas vrai. On a déjeuné quelques jours avant avec le général Bio-Farina (commandant militaire de l'Elysée). C'était une réunion de travail à propos des policiers qui font la sécurité autour du palais. A la fin de ce déjeuner, il m'a demandé si je venais toujours le 1er mai et si j'avais reçu l'équipement que je devais recevoir", affirme Alexandre Benalla.