14-juillet: François Hollande se pose en président-candidat

François Hollande a commencé par défendre son bilan. Chômage, déficit, loi Travail, tous les sujets ont été évoqués, sans visiblement perturber le président de la République qui a âprement fait l'éloge de son action depuis cinq ans à l'Elysée.
"Oui, ça va mieux"
C'est le mantra de François Hollande depuis des mois: "ça va mieux". Selon le chef de l'Etat, ce constat est toujours valable aujourd'hui, lui qui a estimé qu'"effectivement", la situation de la France s'améliorait. Interrogé sur sa promesse de faire baisser le chômage, François Hollande a annoncé une baisse "pour la fin de l'année", sans préciser l'ampleur de cette baisse.
Alors qu'il avait promis qu'il ne se représenterait pas si le chômage ne baissait pas, François Hollande a profité de cette annonce pour rejeter son engagement de campagne, jugeant que son action avait été favorable à la baisse du chômage.
"Je pense que les choix que j'ai fait étaient les bons. Je pense que la stratégie que j'ai choisie pour le pays (...) c'était le bon cap, et je pense qu'il faut le suivre" a par ailleurs déclaré le président.
"Continuer mon action"
Alors que la loi Travail a suscité de violentes oppositions à droite et à gauche, le chef de l'Etat a affirmé que les décrets d'application seraient pris "immédiatement". Selon François Hollande, il faut "continuer l'action engagée", et ce, sur tous les plans.
"Cette loi est bonne pour le pays, elle est conforme à mes valeurs" a-t-il par ailleurs déclaré.
Sans évoquer 2017, François Hollande a affirmé qu'il "ne désespérait pas de convaincre" les électeurs avant la fin de son mandat. Tout en promettant de ne pas "promettre en 2017 de faire ce qu'on a pas eu le temps de faire avant", François Hollande a laissé entendre qu'il serait présent dans la course à la présidence, affirmant qu'il avait "tenu ses promesses".
Le recadrage de Macron
Enfin, François Hollande n'a pas oublié d'évoquer les tensions qui émaillent son gouvernement, et notamment sa relation avec Emmanuel Macron, son ministre de l'Economie. Alors que ce dernier a donné en grande pompe son premier meeting de candidat non déclaré à la présidentielle, François Hollande a recadré sèchement l'ambitieux ministre.
"Etre une équipe, c'est être ensemble pour le bien du pays. Je n'en dirai pas davantage sur ce sujet, chacun est informé. Ne pas respecter les règles d'un gouvernement, c'est le quitter" a martelé le président de la République.
La défense face au "Coiffeurgate"
Visiblement agacée par la polémique lancée sur le salaire de son coiffeur à l'Elysée, François Hollande s'est défendu avec insistance, affirmant avoir "fait diminuer le budget de l'Elysée" depuis son élection. "J'ai fait diminuer le budget de l'Elysée qui était de 109 millions en 2012 à 100 millions, j'ai supprimé 10% des effectifs de l'Elysée", a-t-il affirmé lors d'une interview sur TF1 et France 2.
"Mon salaire a baissé de 30% et on viendrait me chercher" sur cette affaire ?, a-t-il lancé.