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Police-Justice

Voiture de police incendiée: un 6e suspect mis en examen et écroué

Une voiture de police incendiée le 18 mai 2016, quai de Valmy à Paris.

Une voiture de police incendiée le 18 mai 2016, quai de Valmy à Paris. - AFP

Un sixième suspect a été mis en examen et écroué ce vendredi soir dans l'enquête sur l'attaque et l'incendie d'une voiture de police à Paris.

Un homme de 39 ans, arrêté mercredi soir à Paris dans l'enquête sur l'attaque et l'incendie d'une voiture de police dans la capitale, a été mis en examen ce vendredi soir notamment pour "tentative de meurtre" sur policiers et incarcéré. 

Ce sixième suspect est soupçonné d'avoir participé directement, le 18 mai, à l'attaque du véhicule de police dans lequel se trouvaient deux agents. Légèrement blessés, ils avaient pu sortir de la voiture qui s'embrasait après un tir de fumigène. Cinq suspects sont déjà mis en examen, notamment pour "tentative de meurtre" sur policiers. A ce stade, aucun des six mis en examen n'est suspecté d'avoir jeté le fumigène.

L'auteur des coups de barre de fer?

Originaire de Saint-Denis, cet informaticien n'a aucun antécédent judiciaire. Il a été repéré vers la place de la Nation, après qu'il eut participé à un rassemblement dans le XIIe arrondissement, selon une source proche du dossier.

Ce sixième agresseur présumé, qui n'a pas de liens avec les autres protagonistes, est soupçonné d'avoir frappé à coups de barre de fer, l'un des deux policiers, Kevin Philippy, dont le ministre de l'Intérieur avait loué le sang-froid et "l'extrême maîtrise". Identifié grâce à "l'exploitation des images vidéos", le suspect a gardé le silence face aux enquêteurs qui l'interrogeaient en garde à vue, selon la source judiciaire.

"Une enquête déloyale" pour les avocats des suspects

Les autres suspects de l'affaire ont eux été identifiés grâce à un témoignage anonyme. Mais il s'est avéré être celui d'un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur. Les avocats des mis en examen dénoncent une enquête déloyale et sans preuve.

Proches pour certains de la mouvance antifasciste, ils reconnaissent leur présence sur les lieux mais contestent avoir pris part aux violences. Le sixième suspect n'est pas rattaché à ces milieux, selon une source proche du dossier.

P. P. avec AFP