BFMTV
Police-Justice

Violences policières: Reporters sans frontières et 13 journalistes déposent plainte à Paris

Un gilet jaune lors d'une manifestation - Image d'illustration

Un gilet jaune lors d'une manifestation - Image d'illustration - LOIC VENANCE / AFP

Certains de ces journalistes accusent les forces de l'ordre de les avoir délibérément visés. Ils assurent en effet qu'ils étaient parfaitement identifiables en tant que journalistes lors de leur couverture des manifestations.

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) a annoncé ce vendredi avoir déposé plainte contre X auprès du parquet de Paris après que plusieurs journalistes ont été blessés par les forces de l'ordre lors de manifestations des gilets jaunes. Treize journalistes, blessés entre novembre 2018 et mai 2019 dans des manifestations, se sont associés à cette plainte. 

“Nous portons plainte afin que ces violences soient sanctionnées et leurs auteurs condamnés", explique Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, "mais aussi pour amener les pouvoirs publics à revoir en profondeur la gestion du maintien de l’ordre dans les mouvements sociaux, pour qu’enfin les journalistes ne soient plus ciblés par certains fonctionnaires en charge du maintien de l’ordre."

"Les manifestations sont des événements d’intérêt public qu’il incombe aux journalistes de couvrir pour rendre compte de la réalité du terrain", poursuit-il. "Il est donc inacceptable qu’ils soient victimes de violences de la part de membres des forces de l’ordre alors qu’ils ne font qu’exercer leur métier.”

Les journalistes visés?

Certains de ces journalistes accusent les forces de l'ordre de les avoir délibérément visés. Ils assurent en effet qu'ils étaient parfaitement identifiables en tant que journalistes lors de leur couverture des manifestations. Certains précisent même s'être présentés aux membres des forces de l'ordre déployés sur place. 

Parmi eux, le photographe Xavier Léoty, blessé au genou par un tir de LBD en janvier dernier, Jean-Claude Moschetti, qui a reçu un tir de grenade lacrymogène à l'oeil, ou encore Adrien Lévy-Cariès, blessé par plusieurs coups de matraques lors d'une intervention policière à Paris en décembre 2018. 

Durant les seuls six premiers mois de manifestations, RSF avait dénombré au moins 54 cas de journalistes blessés, dont 12 sérieusement par les forces de l’ordre au cours de 120 incidents répertoriés. 

Cyrielle Cabot