Violences du 1er mai: un tiers des gardés à vue sont des femmes

Des violences ont émaillé les manifestations du 1er-mai à Paris. - ALAIN JOCARD / AFP
Leurs parentés politiques varient et interrogent, leur nombre total en amont du cortège du 1er mai ce mardi à Paris, évalué à 1200, a surpris, mais le profil des activistes soupçonnés d'avoir commis des violences et des dégradations en marge des manifestations commence à être mieux connu. C'est en tout cas vrai de la centaine de personnes placées en garde à vue par les forces de l'ordre.
Selon des éléments recueillis par BFMTV, on décompte deux tiers d'hommes et un tiers de femmes parmi les gardés à vue. Et la jeunesse est le dénominateur commun: ils sont pour la plupart nés entre 1980 et 2000 et ont donc moins de quarante ans. On dénombre même quinze mineurs, contre 87 majeurs, au sein des interpellés à ce stade. Dans la soirée, on apprenait du parquet de Paris que 43 des gardes à vue étaient prolongées. ces prolongations concernent 38 majeurs et cinq mineurs. Deux majeurs et un mineur doivent être déférés au tribunal en vue de leur présentation au parquet dans la matinée du lendemain.
En revanche, deux garde à vue de majeurs et cinq gardes à vue de mineurs ont été levées. Les autres procédures ont été classées sans suite.
Seulement cinq ressortissants étrangers parmi les interpellés
Alors que la dimension internationale des "black blocs", selon l'expression couramment employée pour désigner ces militants violents, est souvent soulignée, il s'avère que les étrangers sont ici réduits à la portion congrue. Seuls cinq gardés à vue ne disposent pas d'un passeport français: il s'agit de ressortissants allemand, belge, suisse, colombien et syrien.
Les motifs du régime de garde à vue des personnes arrêtées sont aussi mieux connus: participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations, participation à une manifestation en étant porteur d’une arme, dégradations, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique.