Violences au meeting de Zemmour: le leader des "Zouaves Paris" interpellé

Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté territoriale après les violences survenues au meeting du candidat à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Marc de Caqueray-Valmenier, le leader du groupuscule d'extrême droite soupçonné d'avoir pris part aux violences, a été interpellé ce mardi.

Le leader des Zouaves Paris, le groupuscule d'extrême droite, a été interpellé ce mardi par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) suite aux violences commises lors du premier meeting d'Éric Zemmour à Villepinte (Seine-Saint-Denis), a appris BFMTV de source policière, confirmant une information de France 3 Île-de-France.

Les policiers l'ont interpellé non loin de chez lui à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) sur la voie publique en début d'après-midi. Ils n'excluaient pas qu'il puisse quitter le territoire français.

Marc Cacqueray de Valmeunier a été identifié par plusieurs médias sur les vidéos montrant l'agression à coups de poing et de chaises des militants de SOS Racisme qui avaient exhibé des t-shirts "Non au racisme" lors du premier meeting de campagne du polémique. Ces images, ainsi que celle des vidéosurveillance, ont permis aux enquêteurs de remonter sa piste.

Le jeune homme de 23 ans, qui récuse régulièrement le titre de leader du groupuscule, né en 2018, a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis en janvier 2019 pour des violences commises lors des manifestations des "gilets jaunes" le 1er décembre 2018. Dix mois de prison ont également été requis contre lui il y a un mois au procès de l'attaque à coups de batte de baseball d'un bar antifa à Paris, dans le quartier de Ménilmontant, en juin 2020.

Une procédure de dissolution engagée par Darmanin

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé dimanche dernier avoir engagé la procédure de dissolution du groupuscule.

"Nous avons enclenché cette procédure, il y aura un contradictoire comme à chaque fois que j'ai fait cela, je l'ai fait pour Génération identitaire", a rappelé le locataire de Beauvau Gérald Darmanin. "Si le contradictoire nous donne raison, en tout cas si nous pensons que nous avons raison, nous irons dissoudre ce groupement de fait en Conseil des ministres et le Conseil d'Etat, une nouvelle fois je l'espère, nous donnera raison", a-t-il poursuivi.

Mélanie Vecchio avec Hugues Garnier avec AFP