Vincent Lambert va être autopsié à Paris pour vérifier que l'arrêt des traitements a respecté la loi

L’arrêt des traitements de Vincent Lambert s’est-il fait dans le respect de la loi? Pour le savoir, une autopsie aura lieu ce vendredi matin, à Paris, a annoncé ce jeudi le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette. Cette opération médico-légale a été décidée dans le cadre d’une enquête en "recherche des causes de la mort" ouverte ce jeudi et confiée à la police judiciaire, a-t-il précisé lors d’un point presse.
"Il ne s’agit pas d’une enquête de flagrance ni d’une enquête préliminaire pour meurtre. Cette procédure est conduite hors de tout soupçon de meurtre", a-t-il tenu à éclaircir.
Le procureur a estimé nécessaire d’ouvrir cette enquête afin de transmettre aux proches de Vincent Lambert "tous les éléments leur permettant de connaître les circonstances de la mort. Ne pas ouvrir d’enquête aurait pu être assimilé à un soutien aux personnels soignants. L’enquête en 'recherche des causes de la mort' est la manière la plus neutre de parvenir à la vérité", estime Matthieu Bourrette.
Le corps sera restitué à Rachel Lambert
Conscient qu’une autopsie est une épreuve "violente" pour les proches du défunt, il a néanmoins soutenu qu'elle était "indispensable". Elle sera menée par deux médecins légistes experts dès vendredi matin pour que le corps soit restitué au plus vite à Rachel Lambert, la tutrice légale de Vincent Lambert.
"Son épouse et ses parents ont compris les motifs qui m’ont conduit à la décision d’ouvrir cette enquête, et le but poursuivi. Elle a pour seul objet de connaître les circonstances du décès et de s’assurer que les traitements ont été réalisés dans le respect de la loi", a assuré Matthieu Bourrette.
Des analyses toxicologiques ainsi que des auditions doivent également avoir lieu.