Vincent Lambert: le Conseil d'Etat transmet le cas à une formation collégiale

Infirmières dans une chambre de l'unité de soins palliatifs du CHU de Montpellier, en janvier dernier (photo d'illustration). - -
Sur le cas sensible de Vincent Lambert, le Conseil d'Etat se donne du temps. Le juge des référés, qui examinait seul ce jeudi le dossier du patient de 38 ans, a préféré renvoyer son dossier devant une formation collégiale de cette juridiction, qui l'examinera la semaine prochaine.
"La très grande difficulté des questions qui lui sont posées (...) excluent qu'elles soient tranchées par un juge unique", a ainsi déclaré le président Bernard Stirn au terme de l'audience. Les membres de la famille de Vincent Lambert, divisés sur son sort, ont exposé leurs arguments au cours de celle-ci.
Tétraplégique en état végétatif chronique depuis un accident de voiture en 2008, cet homme est depuis ce temps artificiellement maintenu en vie à l'hôpital de Reims. Les médecins, son épouse et son neveu contestaient devant la plus haute juridiction administrative ce maintien en vie, décidé à la demande de ses parents par le tribunal de Châlons-en-Champagne.
Le tribunal de Châlons contre l'arrêt du traitement
Dans ce jugement rendu le 16 janvier dernier, le tribunal s'était opposé à l'euthanasie passive du trentenaire. Il avait ordonné au CHU de Reims de reprendre l'hydratation et l'alimentation assistée de ce père de famille.
Le député UMP des Alpes-Maritimes Jean Leonetti, artisan de la loi sur la fin de vie, a salué sur BFMTV la "grande sagesse du Conseil d'Etat de décider d'une décision collégiale", s'agissant "d'un sujet extrêmement sensible, douloureux et complexe", a-t-il réagi.
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