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Police-Justice

VIDEO - Samia Ghali parle d'un "état de guerre" à La Castellane à Marseille

La sénatrice PS Samia Ghali est la maire du secteur de La Castellane à Marseille.

La sénatrice PS Samia Ghali est la maire du secteur de La Castellane à Marseille. - BFMTV

Samia Ghali revient sur les incidents qui ont eu lieu, lundi, à la Castellane, haut lieu du trafic de stupéfiants à Marseille. La sénatrice des Bouches-Du-Rhône rappelle que des jeunes portaient des armes de guerre en bandoulière et étaient "cagoulés comme si on était en état de guerre". Il n'y a rien de surprenant pour la socialiste qui a déjà alerté l'Etat à plusieurs reprises sur la souffrance de la population de ce quartier.

Manuel Valls était venu lundi à Marseille pour annoncer des résultats "encourageants" en matière de sécurité. Son message a quelque peu été brouillé par les tirs à la kalachnikov contre des policiers dans le quartier difficile de La Castellane.

"Les résultats en matière de sécurité sont positifs, c'est vrai qu'il y a du mieux, plus de présence policière. A Marseille, on ne se rappelait même plus de la couleur des uniformes des policiers", reconnaît Samia Ghali.

"Pour autant, il reste encore des zones très fragilisées et on l'a vu encore à La Castellane", explique la maire de l'arrondissement.

Elle y décrit la présence de jeunes avec des armes de guerre, "des kalachnikovs en bandoulière", "cagoulés comme si on était en état de guerre". "8.000 habitants ont été pris en otage par une poignée de délinquants."

Un grand plan annoncé en 2013

La socialiste, qui a grandi dans ce quartier devenu en dix ans l'un des plus grands supermarchés de la drogue, n'est malheureusement pas surprise par les événements de lundi. Elle avait d'ailleurs écrit le 12 janvier dernier au ministre de l'Intérieur pour l'alerter sur la situation du quartier.

Jean-Marc Ayrault était déjà venu dans la cité du 16e arrondissement de Marseille en novembre 2013. Il avait promis dévoilé un plan d'aide à la métropole, notamment "plus de 3 milliards d'euros" d'investissements pour améliorer les déplacements urbains. Mais la sénatrice déplore un recul sur ce sujet. Les moyens de transports promis ne sont toujours pas lancés. Il faut pourtant "désenclaver" La Castellane, insiste-t-elle.

"On vit dans la peur"

Les habitants de la cité poussent un cri d'alarme. "On vit dans la peur. On ne dort pas tranquille. Tant qu'il y aura de la drogue, cela ne se finira jamais", a témoigné Fatima sur RMC.

"Ça tire tous les jours à La Castellane", renchérit Samia Ghali qui réclamait en 2012 "l'armée dans les cités".

Karine Lambin