BFMTV
Police-Justice

Une première grâce présidentielle accordée par Emmanuel Macron

Il s'agit de la première grâce accordée par Emmanuel Macron. (Photo d'illustration)

Il s'agit de la première grâce accordée par Emmanuel Macron. (Photo d'illustration) - Ludovic Marin - AFP

Condamnée à perpétuité en 1988 pour meurtre, la détenue de 74 ans va être partiellement graciée par le président de la République.

C'est une grâce partielle, mais c'est la première accordée par le Président Emmanuel Macron. Marie-Claire F., une ex-prostituée de 74 ans originaire de Guadeloupe, va voir sa perpétuité commuée en une peine de 20 ans, rapporte le JDD ce dimanche.

En 1988, elle avait été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué l'un de ses clients. Considérée comme "psychiatriquement très fragile" selon une source proche du dossier interrogée par l'hebdomadaire, elle est détenue dans un quartier hospitalier à Rennes depuis 1997.

La demande de grâce a été portée par plusieurs députés et la contrôleure générale des lieux de privation de liberté Adeline Hazan, pour des "raisons humanitaires". Une source affirme ainsi au JDD que la détenue "n'avait droit à rien, même à des petites choses très simples".

"Aujourd'hui, elle ne peut pas avoir de téléphone portable. Elle qui est très croyante aimerait bien contacter les amies de la paroisse qu’elle est parvenue à rencontrer", expliquait ainsi son avocate, Virginie Bianchi, à Outre-Mer 1ère il y a quelques jours. 

"Ce qui lui rappelle la prison la terrifie au plus haut point"

"Si elle doit se rendre à un rendez-vous médical, elle doit être accompagnée par des gardiens de prison. Or tout ce qui lui rappelle la prison, la terrifie au plus haut point. Ma cliente n’a donc pas vu de gynécologue depuis 21 ans", poursuivait-elle.

Interrogée par France 3 Bretagne, l'avocate précise aujourd'hui que la demande avait pour objet de "lui enlever la contrainte judiciaire, qui n'a plus de sens car elle ne retournera pas en détention". "Elle finira sa vie en psychiatrie", assure-t-elle. D'après le Télégramme, la détenue devrait rester hospitalisée, mais dans les mêmes conditions que les autres patients. 

L.A.