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Police-Justice

"Une mort cruelle, injuste et absurde": la colère du père d'un adolescent tué dans un accident de manège à Saintes

Image d'illustration - une fête foraine

Image d'illustration - une fête foraine - -

Âgé de 16 ans, cet adolescent a été éjecté d'un manège de la fête foraine de Saintes, en octobre en Charente-Maritime. Il est mort des suites de ses blessures. Son père dénonce un "problème de sécurité".

Il a perdu son unique enfant. Il y a deux mois, le fils de Patrick, Gabriel, est décédé après un accident de manège à la fête foraine de Saintes. Âgé de 16 ans, Gabriel était à bord d'une chenille roulant à grande vitesse lorsqu'il en a été éjecté. Il est décédé trois jours plus tard, le 12 octobre, des suites de ses blessures.

L'exploitant du manège et sa compagne ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire le 18 octobre dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement.

Dans le cadre de leur contrôle judiciaire, ils ne peuvent plus exercer d'activité professionnelle en lien avec leur infraction.

Patrick attend beaucoup de la procédure concernant la mort de son fils, qu'il juge "cruelle, injuste et absurde", après du Parisien.

"Mon fils est décédé en s’amusant, après avoir payé 10 euros son ticket de manège. C’est invraisemblable. Cela n’aurait jamais dû arriver", ajoute-t-il.

Le père endeuillé estime que Gabriel a été victime d'un "problème de sécurité". "Il y a peut-être une barrière qui a lâché, une défaillance mécanique, ou alors, il y a eu une défaillance humaine, mais il y a un problème quelque part. Le manège, c'est vraiment le truc qui doit être hyper-sécurisé. Qu'est-ce que c'est que cette histoire?", demande-t-il sur RTL.

Gabriel a "sauvé cinq personnes"

Si Patrick a réussi à "tenir" avec son épouse ces deux derniers mois, il affirme que c'est grâce au dernier geste que Gabriel a pu effectuer. Ses parents ont décidé de faire don des organes de cet élève à l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air de Saintes, dans un état de mort cérébrale en raison de ses blessures.

"Cela représentait bien la personnalité de Gabriel, son altruisme. Grâce aux organes qu’il a donnés, Gabriel a sauvé cinq personnes. C’est une belle victoire de la vie sur la mort", dit-il au Parisien.

L'ingénieur "espère pouvoir rencontrer un jour les gens que Gabriel a sauvés".

Sophie Cazaux