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Police-Justice

Une grand-mère grimpe sur une grue pour demander à voir sa petite-fille

Une grand-mère grimpe sur une grue pour demander à voir sa petite-fille, en Ardèche

Une grand-mère grimpe sur une grue pour demander à voir sa petite-fille, en Ardèche - -

Samedi, une grand-mère de 70 ans est restée plusieurs heures en haut d'une grue à Privas pour demander à voir sa petite-fille, qu'elle n'a pas vue depuis deux ans.

Le succès des grues ne se dément pas. Depuis que Serge Charnay, le premier, s'est retranché sur une grue à Nantes en février pour réclamer la garde de son fils, pas un jour sans un père perché. Samedi, c'est une grand-mère de 70 ans qui a décidé de grimper sur une grue en Ardèche pour demander à voir sa petite-fille, Rose, qu'elle n'a pas vue depuis deux ans.

April Reiss, de nationalité américaine, a expliqué par téléphone être montée en haut de la grue de chantier à 6 heures samedi matin. Elle a déployé une banderolle sur laquelle est inscrit "Rose deux ans sans sa grand-mère".

"Je ne suis pas folle"

"J'ai eu une décision de justice favorable pour voir Rose, ma petite-fille de 6 ans, mais sa mère m'en empêche", a expliqué April Reiss. "Je ne suis pas folle, mais j'aime très fort ma petite-fille, et je n'ai plus d'espoir dans la justice".

A ses côtés se trouvait Nicolas Moreno, ce père qui s'était retranché sur une grue à Nantes pendant quelques heures mi-février pour demander à voir davantage ses enfants. ITous deux sont tous les deux redescendus de la grue vers 15 heures.

Le père mis en examen pour agression sexuelle

Dans la matinée, le procureur de la République Dominique Sénéchal a indiqué que le père de Rose, le fils d'April Reiss, était mis en examen pour agression sexuelle sur sa fille et sous contrôle judiciaire. "On peut comprendre que la mère ait des craintes et ait disparu quand elle a su que sa belle-mère voulait voir la petite fille", a-t-il estimé.

Dominique Sénéchal a précisé avoir rencontré ce père et April Reiss en février dernier, alors que ces derniers s'étaient présentés sans rendez-vous au tribunal.

"Mme Reiss a saisi le juge des affaires familiales de Privas et a obtenu un droit de visite, mais en aucun cas M. Scott Reiss, son fils, ne devait avoir de contact avec l'enfant", a-t-il indiqué.