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Police-Justice

Un meurtrier libéré par erreur: la colère de la femme de la victime

Une "petite vingtaine d'enfants" ont fait état de violences dans l'école en 2017. (Photo d'illustration)

Une "petite vingtaine d'enfants" ont fait état de violences dans l'école en 2017. (Photo d'illustration) - AFP

Un homme, mis en examen pour un meurtre commis en 2016, a été remis en liberté à tort en attente de son procès, en raison d'une erreur de date pour sa convocation de renouvellement de son maintien en détention provisoire.

"Je n'ai plus confiance en la justice française et je suis très en colère." Après la libération, en attente de son procès, du meurtrier présumé de son mari pour une erreur de convocation, la réaction de la compagne d'Hugo est vive. La jeune femme fait part de sa "sidération", de son "sentiment d'injustice" et de son "incompréhension" sur RTL.

Mardi, le meurtrier présumé d'Hugo, tué lors d'une bagarre à la sortie d'une boîte de nuit à Lyon en 2016, a été remis en liberté après que son avocat a fait valoir une erreur de procédure. En effet, le jeune homme, âgé aujourd'hui de 28 ans, a été placé en détention provisoire au mois d'octobre 2016. Après un premier renouvellement du mandat de dépôt au bout d'un an, la situation du détenu doit être réexaminée tous les six mois.

"Négligence"

Le prévenu aurait dû être convoqué avant le 2 avril, or cette convocation a été prévue par un juge des libertés et de la détention pour le 12 avril. Un élément que l'avocat du détenu a porté devant la justice, lui permettant d'obtenir gain de cause pour sa libération. "Je vivais les choses déjà très difficilement dans l'attente du procès puisque les délais sont extrêmement longs", réagit vivement la compagne de la victime.

"C'est encore plus difficile maintenant que je sais que la personne qui a tué mon compagnon est en liberté pour une erreur de procédure", poursuit-elle.

Dans les rues de Lyon, la compagne de la victime craint de croiser le meurtrier présumé, qui a reconnu les faits. Pis, elle redoute qu'il ne s'enfuie pour échapper à la justice. "Pour moi, nous subissons une injustice par dessus l'injustice que nous vivions déjà depuis le meurtre d'Hugo", souffle-t-elle. Et déplore la "négligence" avec laquelle ce dossier aurait été traité. "C'est inconcevable que notre souffrance, notre peine, soit traitée avec autant de légèreté par la justice française. C'est insoutenable", conclut la jeune femme. 

J.C.