Un agent municipal de Meaux menace une femme voilée sur Facebook, une enquête ouverte

Le commissariat de Meaux a ouvert une enquête pour "incitation à la haine raciale".

Une enquête a été ouverte ce lundi après qu'un employé municipal de la ville de Meaux, en Seine-et-Marne, a commenté la photo d'une femme voilée postée sur Facebook, appelant à lui couper la tête, révèle Le Parisien.

Sur le cliché apparaît une femme, place de la République à Paris, lors d'un rassemblement contre l'islamophobie, brandir une pancarte sur laquelle est inscrite: "Française, musulmane et voilée, si je vous dérange, je vous invite à quitté (sic) mon pays." Depuis le 11 octobre dernier, le débat sur le port du voile a resurgi après qu'un élu du RN a demandé à une femme dans le public de retirer son voile lors du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté.

Selon le Parisien, la photo a d'abord été reprise sur le compte Facebook d'un élu municipal de Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, où ce dernier qualifie la protagoniste "d'islamiste". C'est cette publication que l'élu municipal de Meaux a commenté, choquant plusieurs internautes qui ont décidé d'interpeller la municipalité.

Des propos condamnés par Jean-François Copé

Le maire de la commune de Seine-et-Marne, Jean-François Copé, a fermement condamné les faits dans les colonnes du quotidien.

"Il n'est pas dans mes habitudes de commenter les images ou les propos diffusés sur les réseaux sociaux, qui suscitent des polémiques et des tensions aussi inutiles que choquantes", a-t-il réagi. "Le fait que ces propos intolérables aient été tenus par un employé administratif de la ville de Meaux m'amène à réagir et je les condamne fermement!"

Ce dernier a par ailleurs demandé que des sanctions administratives soient prises à l'égard de cet employé. Une enquête a été ouverte par le commissariat de Meaux pour incitation à la haine raciale.

Cyrielle Cabot