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Police-Justice

Transports franciliens: l'UFC-Que choisir attaque la RATP, la SNCF et la région

De nombreux voyageurs sur un quai de RER à la station Gare du Nord, à Paris.

De nombreux voyageurs sur un quai de RER à la station Gare du Nord, à Paris. - Jacques Demarthon-AFP

Les transports en commun franciliens sont dans le viseur de l'UFC-Que Choisir. L'association de défense des consommateurs a déposé mercredi trois recours au tribunal administratif de Paris contre la SNCF, la RATP et la région Ile-de-France. L'objectif est clair: dénoncer les retards à répétition.

Ras-le-bol des retards. C'est, en substance, le message que souhaite passer l'UFC-Que Choisir. L'association de défense des consommateurs a déposé mercredi trois recours au tribunal administratif de Paris contre la SNCF, la RATP et la région Ile-de-France. Objectif de cette action en justice: dénoncer le contrat renouvelé début octobre qui encadre, pour les cinq années à venir, les transports ferroviaires franciliens.

Selon l'UFC-Que Choisir, le texte ne crée "aucun système de bonus-malus pour assurer une qualité de service raisonnable ", regrette son président Alain Bazot dans Le Parisien. Selon lui, le calcul des retards des RER et TER est inefficace et ne prend pas en compte les trains annulés, les arrêts supprimés ou les attentes supérieurs à cinq minutes.

Vingt-et-une minutes de retard sur la ligne Cannes-Vintimille

Grâce à son application participative "Anti-retards", qui invite les voyageurs à signaler les incidents, l'association a calculé que le retard moyen était de neuf minutes. Pire, deux signalements d'incidents sur dix concernent un train annulé. En tête des points noirs: les RER A et B, avec respectivement dix-sept et seize minutes de retard, et les Transilien P et J, qui affichent quant à eux des retards moyens d'un bon quart d'heure.

A l'échelle nationale, l'application mobile lancée il y a six mois a permis de dresser une carte des pires lignes ferroviaires du territoire. A titre d'exemple, compter en moyenne vingt-et-une minutes de retard sur la ligne Cannes-Vintimille et presque autant pour rejoindre Amiens depuis la capitale ou faire le trajet Toulon-Marseille. Cumulés sur l'ensemble du territoire, ces retards représenteraient tout de même 9.000 heures.

"Une situation inacceptable"

Autre cheval de bataille de l’association: l'indemnisation des voyageurs, qu'elle juge insuffisante. "C'est le grand flou artistique! Au mieux, l'usager francilien peut obtenir de manière très discrétionnaire 35 euros par an, soit un demi mois d'abonnement s'il subit, dit le contrat, "une situation inacceptable à cause d'une offre notablement réduite", ce qui ne veut rien dire du tout", dénonce dans Le Parisien Cédric Musso, en charge des transports à l'UFC.

Une situation d'autant plus inacceptable, pour l’association, que les candidats franciliens aux élections régionales "font de la ponctualité des transports une thématique forte de leur programme". Selon lui, un vœu pieux.

C. H. A.