Toulouse: un formateur de l'école de police visé par 10 plaintes pour harcèlement sexuel

Logo de la Police nationale française, photographié sur une voiture, le 25 avril 2021 près de Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Il aurait formulé des propos très crus, de nature sexuelle, à l'encontre d'élèves en formation à l'école nationale de police de Toulouse. Une enquête a été ouverte après que dix femmes ont porté plainte à l'encontre d'un brigadier-chef pour "harcèlement sexuel", rapporte ce jeudi le parquet de Toulouse auprès de BFMTV.com, confirmant une information du site Actu.fr.
Les faits remontent au 5 avril dernier. Ce jour-là, des élèves en formation à l'école de police de Toulouse sont en train de passer une épreuve écrite lorsque le formateur s'approche tour à tour de neuf jeunes femmes. Selon ce que ces dernières ont raconté aux enquêteurs, le brigadier-chef leur a alors tenu individuellement des propos à connotation sexuelle.
Les neuf élèves décident ensuite de porter plainte pour harcèlement sexuel. Elles ont été rejointes par une fonctionnaire de police qui affirme que ce même collègue a déjà eu un comportement similaire par le passé, lors d'un appel téléphonique.
L'enquête a été confiée à l'IGPN
Confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), l'enquête a notamment pour objectif de préciser les circontances dans lesquelles se sont déroulés les faits. Concernant le mis en cause, "son état psychologique est à l'étude", précise auprès de BFMTV.com le procureur de Toulouse, Samuel Simon-Vuelta.
Toujours selon cette source, le fonctionnaire est actuellement en arrêt maladie. Présumé innocent, il encourt deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende si les faits sont caractérisés, voire trois ans de prison et 45.000 euros si des facteurs aggravants sont reconnus, par exemple un abus de l'autorité que lui confèrent ses fonctions.