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Police-Justice

Toulouse: un bébé meurt après une opération des amygdales, ses parents portent plainte

L'enfant a été conduit en urgence au service de réanimation, mais n'a pas survécu (photo d'illustration).

L'enfant a été conduit en urgence au service de réanimation, mais n'a pas survécu (photo d'illustration). - Pascal Pavani - AFP

L'enfant âgé de 21 mois a dû être placé en coma artificiel quelques heures après une opération des amygdales.  Les parents, sous le choc, ont décidé de porter plainte pour "homicide involontaire". Par communiqué, le CHU assure avoir accompagné comme il le devait les parents dans cette épreuve.

Des parents ont porté plainte pour "homicide involontaire" contre le centre hospitalier de Toulouse après la mort, le 7 février dernier, de leur bébé de 21 mois. L'enfant est mort à la suite d'une opération d'ablation des amygdales, a révélé mardi leur avocat, Me Philippe Courtois.

Les parents assurent qu'"aucune réponse" ne leur a été apportée sur la cause de l'importante hémorragie qui a suivi l'opération, provoquant un très long arrêt cardiaque et des séquelles irréversibles au cerveau. "Il y a forcément eu un défaut de surveillance et un retard dans la prise en charge du petit garçon", qui était leur premier enfant, explique leur avocat, spécialisé dans les affaires d'erreurs médicales

Hémorragie inexpliquée

Selon le récit, terrible, des parents, leur bébé, alors en bonne santé, a été examiné par un ORL à la fin du mois de janvier, qui a programmé une ablation des amygdales pour le 3 février suivant. Une opération "courante", qui devait durer "30 minutes", selon ce qui leur a été expliqué. La veille, l'enfant a donc été hospitalisé au CHU Pierre-Paul-Riquet, à Toulouse. Après l'opération, de retour dans sa chambre avec ses parents, "l'enfant pleurait et saignait abondamment" par la bouche, raconte l'avocat, sans que le personnel médical ne semble inquiet de la situation.

Coma volontaire

Finalement, deux heures plus tard, l'enfant a été "soudainement reconduit au bloc opératoire". "On a expliqué aux parents dans un premier temps que leur fils 'dormait', avant que les praticiens reconnaissent, au vu des protestations de la maman, que l’enfant était dans le coma. Tout en indiquant que ce coma était volontaire et destiné à faire en sorte que l’enfant reprenne des forces", s'indigne Me Courtois. L'enfant a ensuite été transféré au service de réanimation de l’Hôpital des enfants du CHU de Toulouse. Il ne s'est jamais réveillé.

"Quelques jours plus tard, après l'arrêt des machines, l'enfant s'est éteint dans les bras de sa mère, le samedi 7 février", confie l'avocat. Une enquête administrative, procédure obligatoire dans ce genre de situation, a été ouverte au sein de l'hôpital. Joint par téléphone mardi, le CHU n'a pas souhaité communiquer dans l'immédiat, mais l'a finalement fait dans l'après midi par communiqué.

Le CHU assure avoir "accompagné" les parents

Ainsi, le CHU de Toulouse a fait savoir que l'enfant avait "présenté des complications chirurgicales et anesthésiques graves" et que l'équipe médicale et soignante était "bien évidemment extrêmement touchée" par son décès. Mais la direction indique qu'elle ne souhaite pas "commenter les informations diffusées par voie de presse" dans la matinée, qui relèvent, selon elle, du secret médical.

Dans son communiqué, assure que les équipes "ont veillé à ce que toutes les informations et explications soient données à la famille", notamment par le chirurgien ORL. La direction fait valoir que des "explications détaillées" ont été fournies aux parents au lendemain de l'intervention et qu'un "médiateur de soins" leur a "proposé de les accompagner dans ce moment particulièrement douloureux".