Prison de Toulouse: les syndicats de surveillants s'indignent après l'intervention d'une école en esthétique

Contrairement à ce qu'a affirmé un syndicat pénitentiaire dans un tract, il n'y a jamais eu de massage de détenus, a appris BFMTV de sources concordantes. Il y a eu en réalité des étudiants d'une école d'esthétique qui sont venus dans le cadre d'une activité pénitentiaire faire une intervention auprès d'un groupe de détenus. Cette intervention consistait à expliquer aux détenus comment prendre soin de soi, notamment en vue de leur réinsertion professionnelle derrière. La date de la Saint-Valentin, mise en exergue dans le tract syndical, était une pure coïncidence, selon l'une des sources à BFMTV.
Pour la Saint-Valentin, plusieurs détenus de la maison d'arrêt Toulouse-Seysses ont bénéficié d'un massage pour le visage et de crèmes de soin, rapporte La Dépêche.
Dans un communiqué indigné diffusé le 13 février, consulté par BFMTV, le syndicat FO Justice avait dénoncé cette situation. "Est-ce que c'est utile pour la réinsertion du détenu? C'est irrespectueux envers les personnels et leurs conditions de travail. Et que vont penser les familles des victimes?", a réagi, au micro de BFMTV, Jérôme Combelles, secrétaire du syndicat FO Justice à Seysses.
Parmi les profils des détenus sélectionnés se trouvent au moins un homme DPS, pour "détenu particulièrement surveillé", et une femme TIS, à savoir incarcérée pour des faits de terrorisme en lien avec l'islam radical, selon le syndicat.
"On s'arrête sur ce qui fait polémique"
L'entourage de Gérald Darmanin a affirmé à BFMTV qu'il s'agissait de "prestations d'intervenants extérieurs, à titre gratuit, organisées avant l'arrivée" de l'actuel ministre de la Justice à son poste.
"Un travail est en cours pour y mettre fin et plus largement remettre du bon sens en détention", a poursuivi cette même source.
"Au lieu de parler en bien sur tout ce qu'on apporte dans les prisons, on s'arrête sur ce qui fait polémique pour tenter de stopper toute activité en prison", s'est indigné, de son côté, David Desclos, comédien et ancien détenu.
Avant de conclure: "Si on stoppe toutes les activités et qu'on ne travaille pas avec les prisonniers, on les laisse pourrir dans les cellules et devenir des fauves."