Attentat à la voiture-bélier à Munich: la police évoque une "certaine orientation islamiste" du suspect

Des membres des services d'urgence travaillent sur les lieux où une voiture a foncé dans la foule dans la ville de Munich, dans le sud de l'Allemagne, le 13 février 2025, faisant plusieurs blessés, selon la police. - Michaela STACHE / AFP
Après la stupeur, les premiers éléments de l'enquête. Ce jeudi 13 février, un homme de 24 ans a percuté avec son véhicule la foule d'une manifestation syndicale à Munich, blessant 36 personnes. Une petite fille de deux ans se trouve toujours dans un état critique, a annoncé Christian Huber vice-président de la police de Munich, lors d'une conférence de presse ce vendredi 14 février en fin de matinée.
Si pour l'heure le motif du suspect, un demandeur d'asile afghan, n'est pas connu, la procureure générale avance une "motivation religieuse" et une "certaine orientation islamiste". Il aurait crié "Allah Akbar" et prié lors de son arrestation, a déclaré la procureure générale du parquet de Munich lors de la même conférence de presse.
Le suspect a admis avoir délibérément foncé sur la foule. Il n'existe toutefois, selon les autorités locales, aucune preuve d'une quelconque "intégration dans une organisation islamiste", telle que Daesh.
"Très religieux"
Selon la procureure générale Gabriele Tilmann, le jeune Afghan, qui ne faisait pas l'objet d'une interdiction de quitter le territoire et se trouvait légalement sur le sol allemand, était très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram.
"Très religieux", selon elle, il publiait régulièrement du contenu en ce sens sur les différents canaux. Le suspect n'était pas connu des services de police et n'a aucun antécédent judiciaire.
"Il vivait dans un appartement loué à Munich. Il travaillait dans le secteur de la sécurité en tant que détective de magasin", a encore détaillé Gabrielle Tilmann.