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Police-Justice

Tireur de Paris: comment la vidéosurveillance aide-t-elle l'enquête?

La police a mobilisé de nombreux effectifs pour tenter de trouver le suspect.

La police a mobilisé de nombreux effectifs pour tenter de trouver le suspect. - -

Les bandes de vidéosurveillance sont un précieux allié des enquêteurs dans la traque à l'homme lancé lundi contre le suspect qui a blessé un homme chez Libération. Explications.

Les jours passent, et le tireur de Paris est toujours en fuite. Pourtant, les caméras de vidéosurveillance ont permis de diffuser une photo très nette du suspect, et de suivre une partie de son trajet. Une avancée dans l'enquête permise grâce au travail de fourmi des agents des services de recherche, mobilisés derrière leur écran, qui ont dû éplucher des millions d'images.

Caméra par caméra, ils tentent de retracer l'itinéraire du suspect depuis lundi. "On travaille par zone géographique, et à un moment donné, à l'image, on trouve le suspect... jusqu'au prochain angle de rue. Là, plus rien. C'est un travail très complexe", reconnaît Martine Monteil, ancienne patronne de la police judiciaire.

Un travail d'autant plus complexe que durant sa fuite, le suspect change de vêtements. Alors comment confirmer que le visage de l'homme sur le cliché très net de la RATP est le même que le personnage flou qui descend à toute vitesse les escaliers de BFMTV pour agresser des journalistes?

Des techniques de pointe

Ce travail de vérification incombe à la police scientifique. "On a aujourd'hui en France une qualité de laboratoire très précise qui permet de comparer largeur, hauteur, mensurations, etc. On peut comparer une image à une autre, et savoir si c'est le même individu", explique à BFMTV Florent Montillot, expert international en vidéoprotection.

Et lorsque l'image est numérique, avec une qualité optimale, les experts peuvent aller encore plus loin. "On peut permettre des grossissements, des reconstructions, et donc arriver à identifier des points, notamment des signes particuliers, des grains de beauté, des cicatrices, qui n'apparaissent pas initalement dans l'élément", explique le criminologue Alain Bauer.

Il existe près de 13.500 caméras dans toute l'Île-de-France, entre la ville de Paris, la SNCF, la RATP et les sociétés privées. Plus que jamais, jour et nuit, des agents spécialisés les scrutent avec attention.

A. G. avec C. Motte et K. Laffin