Un témoin qui a croisé le tireur à BFMTV: "Il ne m'a pas regardé, heureusement peut-être"

Le père Aurenche, qui a croisé dans nos locaux vendredi 15 novembre, le tireur au fusil à pompe, sans s'en apercevoir. - -
"Il n'était pas plus préoccupé de moi que je n'étais préoccupé de lui". La phrase résume assez bien les images filmées par les caméras de vidéosurveillance, lundi 15 novembre, à 6h53, dans le hall de BFMTV. Le père Christian Aurenche était venu ce matin-là évoquer sur notre antenne, le père Georges, enlevé le 14 novembre au Cameroun. On le voit sur les images filmées par la caméra de vidéosurveillance de BFMTV se diriger lentement vers la sortie.
C'est à ce moment-là qu'il croise le chemin du tireur au fusil à pompe, qui a menacé un journaliste, et abattu lundi un jeune assistant photographe dans les locaux de Libération. L'homme, casquette vissée sur la tête, descend, sans vraiment se presser, les escaliers qui mènent à l'accueil. Christian Aurenche s'apprête à les monter.
"Je n'ai même pas vu qu'il avait un mouvement bizarre"
"Lui il devait être préoccupé pour faire peur ou menacer la personne qu'il a menacée, moi j'étais préoccupé pour ma première marche, de ne pas me casser la figure", raconte avec humour le père Aurenche, se félicitant après coup de ne pas avoir remarqué le tireur, qu'il a pris pour un quelqu'un qui arrivait pour travailler "avec un peu d'affolement". "Je n'ai même pas vu qu'il avait un mouvement bizarre", ajoute-t-il, alors même que l'homme avait dégainé son fusil avant de descendre les escaliers.
"Lui-même ne m'a pas regardé. Heureusement peut-être d'ailleurs. Ca aurait pu être plus embêtant s'il m'avait adressé la parole ou si je lui répondais ou si je faisais attention", analyse le vieil homme.
Le tireur est actuellement toujours recherché activement par la police.