Têtes de porc décapitées devant des mosquées: les suspects sont "de nationalité étrangère" et ont "aussitôt quitté le territoire"

La piste d'une ingérence étrangère se précise après le dépôt de têtes de porc décapitées devant des mosquées dans la nuit du 9 au 10 septembre à Paris, Malakoff, Montreuil, Montrouge et Gentilly, en Île-de-France.
Selon le parquet de Paris, elles ont été déposées "par des personnes de nationalité étrangère" ayant "aussitôt quitté le territoire". La justice précise auprès de BFMTV que cela s'inscrit "dans une volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation."
Un véhicule immatriculé en Serbie
Selon nos informations, un agriculteur normand s’est manifesté auprès des enquêteurs pour signaler que deux personnes étaient venues lui acheter une dizaine de têtes de cochon, et a décrit leur véhicule dont la plaque d’immatriculation serait serbe.
Les recherches en matière de videoprotection ont établi que c’est avec ce même véhicule que ces personnes sont arrivées à Paris, près d’Oberkampf, dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 septembre. Les images ont également montré deux hommes déposer les têtes devant un certain nombre de mosquées. Ils sont susceptibles d’avoir utilisé une ligne de téléphone croate, dont le suivi atteste d’un franchissement de la frontière franco-belge dès le mardi matin, après la commission des faits.
Les investigations se poursuivent sous la direction de la section de protection des libertés publiques du parquet de Paris (AC2), sous les qualifications de "violences volontaires sans incapacité à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée commis dans le but de servir les intérêts d'une puissance étrangère ou d'une entreprise ou d'une organisation étrangère ou sous contrôle étranger". Ce délit fait encourir six ans d’emprisonnement. Autre qualification retenue: la "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion", un délit faisant encourir un an d’emprisonnement.