Un mois après les attentats, les salles de spectacle continuent de se vider

La salle de spectacle du Bataclan à Paris, le 13 décembre 2015 - Matthieur Alexandre - AFP
L'onde de choc des attentats sur la fréquentation des salles de spectacles et les ventes de billets se fait toujours sentir un mois après les attaques jihadistes à Paris, menaçant la période des fêtes, habituellement faste pour le secteur.
Décembre, qui concentre habituellement 20 à 25% des ventes de l'année, s'annonce morose. Selon le Prodiss, qui regroupe 340 entrepreneurs du spectacle, les ventes, en chute de 80% la semaine qui a suivi les attentats du 13 novembre, affichaient encore un repli de 40% entre le 14 et le 30 novembre et restent en retrait par rapport à la normale.
Les professionnels du spectacle se sont mobilisés avec une vaste opération de communication: plus d'une centaine d'affiches vont remplacer vendredi leur titre par "Ma place est dans la salle". L'opération sera relayée par des messages vidéo et sur Twitter de célébrités comme Patrick Bruel, Gad Elmaleh, Juliette Gréco, Fabrice Luchini, Pierre Arditi...
"Tout s'est arrêté le 13 novembre"
"Tout le monde était conscient qu'il fallait faire quelque chose, exprimer notre solidarité et sortir des chapelles", a expliqué Philippe Lhomme, patron du Crazy Horse. Le cabaret subit une baisse de fréquentation de 35 à 50% depuis les attentats.
"Tout s'est arrêté le 13 novembre", rappelle Thierry Suc, producteur de Mylène Farmer, Valérie Lemercier et de la comédie musicale "Résiste". Le show inspiré par les chansons de Michel Berger et de France Gall, donné au Palais des Sports, vend aujourd'hui "un tiers de ce qu'il vendait chaque jour avant les attentats", estime-t-il.