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Terrorisme

Patrick Pelloux: impossible de "dissocier les attentats à Charlie Hebdo" des autres

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L'urgentiste et ancien chroniqueur à Charlie Hebdo a répondu dimanche soir aux questions d'Apolline de Malherbe en direct de la place de la République. Différents hommages ont été rendus au cours de la journée sur ce lieu symbolique pour les victimes des attentats de 2015.

Il avait été l'un des premiers à parler après les attentats de Charlie Hebdo. Patrick Pelloux, l'ancien chroniqueur du journal satirique, était en direct sur le plateau d'Apolline de Malherbe place de la République dimanche soir. Un hommage a été rendu dans la journée aux victimes des attentats de 2015 sur ce lieu de commémoration et de rassemblement.

"Chez les secours, nous sommes prêts"

L'urgentiste a d'abord insisté sur le caractère global de tous les événements terribles qui ont secoué la France l'année dernière. "Vous ne pouvez pas dissocier les attentats à Charlie Hebdo de l'attentat de l'Hyper Cacher, de celui du 13 novembre mais aussi de tous les attentats qui ont été évités comme à Grenoble ou dans le Thalys. La liste est longue" a-t-il déploré. Il est important pour le médecin que les commémorations se tournent vers l'ensemble des victimes, des blessés et aussi de tous ceux qui souffrent de psycho-traumatismes graves.

Selon lui, la France entre dans une guerre "totalement atypique" et "plus que jamais, il faut être unis". Pour l'ancien collaborateur de Charlie, le combat se concentre sur trois axes. "Avant toute chose la sécurité. Il faut éviter coûte que coûte les attentats", a-t-il avancé. Il a confié au passage que dans sa structure hospitalière, ils attendaient les suivants. "C’est triste à dire mais c'est la réalité. Chez les secours, nous sommes prêts", a-t-il assuré.

"Candy Crush et des Sudoku"

Sans ce volet sécuritaire, impossible de faire plier Daesh, a-t-il expliqué en ironisant: "Je veux bien qu'on essaie de les affronter avec Candy Crush et des sudoku mais ça ne marchera pas. Donc, on est obligé d'avoir un discours de sécurité maximale".

Les autres mesures auxquelles l'urgentiste croit devront concerner l'éducation et la culture. En particulier, il faudrait dans certains quartiers diminuer par deux le nombre d'élèves dans les classes. Le troisième point concerne l'emploi. "Il y a des quartiers qui, comme l'avait dit le Premier ministre, sont en pleine apartheid", a-t-il expliqué. "C'est avec ces trois éléments qu'on peut tenir un discours de paix qui se base à l'heure actuelle sur la laïcité", a-t-il conclu.

Elise Maillard