Les lycées de plus en plus visés par de fausses alertes à la bombe

Véhicule de police posté devant le Lycée Louis le Grand, à Paris. - BFMTV
Les lycéens parisiens courent-ils un grave danger? Le scénario se répète depuis une semaine, mais les menaces ne restent que des menaces. Le téléphone sonne, une personne décroche et un message pré-enregistré s’enclenche alors.
"Y’a une bombe dans un sac à dos, vous allez tous mourir", peut-on entendre au combiné.

Les menaces sont explicites. Ces fausses alertes se répètent dans plusieurs lycées parisiens, parfois au même moment. Pour la première fois lundi, un établissement de Lyon a également été visé par ce genre de fausse alerte.
Un numéro étranger
Une enquête a été ouverte. Mais à ce stade, toujours aucune interpellation. Seule certitude: les menaces proviennent bien d’un numéro étranger. Néanmoins, les enquêteurs restent sur leurs gardes. Il peut s’agir d’un subterfuge pour brouiller les pistes.
"On est en train de remonter le numéro pour savoir d’où provient cet appel. Ce sont des voix robotisées, il peut donc s’agir d’un re-routage qui vienne d’Internet", explique Luc Poignant, porte-parole du syndicat SGP Police.
La cigarette autorisée dans la cour
Dans ce contexte de menace terroriste élevée, des proviseurs ont demandé l'autorisation de laisser leurs élèves fumer dans la cour et non plus dans la rue. Selon RTL, le principal syndicat de chefs d'établissement, le Snpden, vient d'écrire à Matignon pour obtenir une clarification sur des directives du gouvernement.
Car d'un côté, l'Education nationale autorise des zones spécifiques pour éviter que les élèves ne sortent. De l'autre, le ministère de la Santé rappelle qu'un lycée est passible d'une amende, pouvant aller jusqu'à 750 euros pour le responsable et 450 euros pour le fumeur, si des élèves consument leur cigarette à l'intérieur. Mais certains directeurs n'ont pas attendu le résultat de cette consultation.