Les Fêtes de Bayonne maintenues sous haute surveillance

Pour éviter que l'horreur du scénario niçois ne se répète, les "festayres" seront plus que jamais encadrés par les forces de l'ordre. Outre les renforts en hommes, des chicanes en béton, un filtrage drastique des entrées et une interdiction du transport d'alcool, s'invitent à la fête.

Comment protéger une foule en liesse et parfois avinée pendant cinq jours? Les Fêtes de Bayonne posent ce casse-tête aux autorités basques. Les célébrations, dont l'annulation avait été un temps évoquée après l'attentat perpétré à Nice, se tiendront du 27 au 31 juillet, soit de mercredi à dimanche prochains. Environ un million de "festayres" y sont attendus, ce qui équivaut à "200.000 personnes par soir", détaille le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Pierre-André Durand, sollicité par BFTMV.

Un rassemblement en "cœur de ville"

Le représentant de l'Etat pointe aussi la particularité de ses fêtes qui se déroulent en "cœur de ville". Habituellement assurée par 1.800 personnes, la sécurité mettra à contribution 1.900 encadrants pour cette édition 2016. Plus de 1.000 gendarmes et policiers, augmentés des pompiers (493), de la sécurité et le Samu seront mobilisés. L'opération Sentinelle enverra également quelque 60 militaires sur site, tandis que 4 compagnies de CRS seront déployées.

D'après Sud Ouest, les feux d'artifice et les pétards seront également interdits par arrêté, "à l'exception de la mascleta" - eu sonore et rythmique très populaire en Espagne.

Des chicanes pour bloquer l'accès aux véhicules

Pour ne laisser aucune chance que se répète le massacre de Nice, des chicanes seront installées sur les axes d'accès aux abords de la ville. Les entrées seront aussi filtrées et limitées. Quatre points d'accès seront aménagés contre sept l'année dernière détaille aussi Sud Ouest.

Quant au problème récurrent de la consommation effrénée d'alcool, le préfet appelle "à la responsabilité de chacun" et proscrit " le transport d'alcool dans le périmètre des Fêtes". "Il faudra éviter de venir avec des sacs à dos et également utiliser massivement les transports en commun", conclut-il auprès du quotidien.

D. N. avec Marguerite Dumont et Eve Castaing