Daesh met en scène le testament macabre des terroristes des attentats de Paris

"Tuez-les tous où que vous les rencontriez". C'est sous ce titre que Daesh a publié dimanche une nouvelle vidéo de propagande. Sur l'enregistrement, qui dure 17 minutes, sont présentés neuf hommes décrits comme les auteurs des attentats de Paris, ayant fait 130 morts le 13 novembre dernier.
La vidéo débute par un message en français, signé Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats. Il qualifie ces attaques de "représailles" après les frappes de la coalition internationale en Irak et en Syrie. On voit également Brahim Abdeslam, l'un des membres du commando des terrasses, à l'entraînement, probablement à Raqqa en Syrie. Son frère Salah, toujours en fuite, est lui totalement absent de l'enregistrement.
Des images des médias anglo-saxons
Cette vidéo de propagande ne montre aucune image tournée par les terroristes eux-mêmes. Déclarations, scènes violentes et images récupérées dans les médias s'enchaînent.
"Ils ont repris des images des médias anglo-saxons, pas de médias français", remarque Anne Guidicelli, spécialiste du monde arabe et musulman, sur BFMTV. "Ce qui pourrait laisser penser que la post-production de la vidéo ne s'est pas faite en France".
Un à un, les terroristes livrent leur testament. On les voit commettre des atrocités, dont des exécutions par balles et des décapitations de personnes présentées comme des otages.
"C'est une mise en scène adaptée", estime Chems Akrouf, ancien analyste du renseignement militaire. "On leur a fait exécuter des gens: cela signifie qu'il y a une préméditation posthume. On leur a fait faire ces vidéos, sachant qu'ils allaient passer à l'acte".
La vidéo finit par un message crypté et de nouvelles menaces contre La France, La Grande Bretagne et plus globalement tous les pays participant à la coalition internationale. En voyage en Inde lundi, François Hollande a affirmé qu'"aucune menace ne fera douter la France sur ce qu'elle a à faire dans le combat contre le terrorisme". Pour lui, "ces images ne font que disqualifier les auteurs de ces crimes".