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Terrorisme

Attentats: 15 ans de prison pour Benghalem, de 6 à 9 ans pour les autres prévenus

Salim Benghalem a été condamné jeudi en son absence à 15 ans de prison au procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie, et le tribunal correctionnel de Paris a prononcé des peines allant de 6 à 9 ans contre six autres prévenus - Jeudi 7 janvier 2016

Salim Benghalem a été condamné jeudi en son absence à 15 ans de prison au procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie, et le tribunal correctionnel de Paris a prononcé des peines allant de 6 à 9 ans contre six autres prévenus - Jeudi 7 janvier 2016 - BFMTV

Absent à son procès, le jeune Salim Benghalem, visé par un mandat d'arrêt international, a tout de même été condamné par le tribunal correctionnel de Paris avec six autres candidats au jihad.

Salim Benghalem a été condamné jeudi en son absence à 15 ans de prison au procès d'une filière d'acheminement de jihadistes en Syrie, et le tribunal correctionnel de Paris a prononcé des peines allant de 6 à 9 ans contre six autres prévenus.

Le parquet avait requis 18 ans contre Benghalem, une figure du jihadisme qui ferait partie des bourreaux de l'organisation islamiste Daesh en Syrie, et de six à 9 ans contre ses coprévenus.

Salim Benghalem, visé par un mandat d'arrêt international, était jugé en son absence depuis le 1er décembre devant le tribunal correctionnel de Paris, aux côtés de six autres membres présumés de cette filière, dont la plupart s'étaient rendus en Syrie. Ces derniers ont été condamnés à des peines allant de six à neuf ans de prison, avec une interdiction définitive du territoire pour l'un d'entre eux, qui est étranger.

"Une menace pour la France"

Jugeant qu'il constituait "une menace" pour la France, le parquet de Paris avait requis la condamnation de Salim Benghalem à 18 ans de prison accompagnés d'une période de sûreté des deux tiers. Dans une vidéo de février dernier attribuée à Daesh, celui qui est inscrit depuis septembre 2014 sur une liste de "combattants terroristes étrangers" recherchés par les Etats-Unis menaçait "clairement" la France.

Il est par ailleurs soupçonné d'avoir été l'un des geôliers de journalistes français en Syrie début 2014, aux côtés de Mehdi Nemmouche, auteur présumé de la fusillade qui a fait quatre morts en mai 2014 au Musée juif de Bruxelles. Cette filière d'acheminement de candidats au djihad, active courant 2013 selon l'accusation, est la première du type jugée après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre dernier. Pour le procureur Arnaud Faugère, en 2013, "les germes de ce qui va devenir l'Etat islamique étaient déjà là."

A.-F. L. avec AFP