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Police-Justice

La justice se prononce sur le cas Salim Benghalem, ce français recruteur de jihadistes

Salim Benghalem est arrivé en Syrie en 2013

Salim Benghalem est arrivé en Syrie en 2013 - BFMTV

Déjà condamné pour assassinat, Salim Benghalem pourrait écoper ce jeudi d'une nouvelle peine de prison. Parti en Syrie en 2013, celui qui est considéré comme le cerveau du jihadisme français était absent de ce procès.

La justice tranche ce jeudi sur la peine accordée à Salim Benghalem, considéré comme une tête d’affiche du jihadisme français. Absent de son procès, le procureur a requis 18 ans de prison à l'encontre du prévenu, jugé pour son rôle central dans une filière d’acheminement de jihadistes en Syrie.

Six autres prévenus sont jugés, contre lesquels des peines allant de 6 à 10 ans de prison ont été requises, dans le cadre de ce procès qui s'est ouvert le 1er décembre devant le tribunal de grande instance de Paris. 

Benghalem visé par un mandat d'arrêt international

A 35 ans, Salim Benghalem se trouverait toujours en Syrie, où il serait geôlier et compterait sans doute parmi les bourreaux de Daesh. Le jihadiste, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, est installé en Syrie depuis le printemps 2013. Selon Le Monde, il a été la cible en octobre d’un bombardement français sur la ville de Raqqa. 

Originaire du Val-de-Marne, Salim Benghalem a déjà un lourd passé judiciaire. En 2007, il a été condamné à 11 ans de réclusion pour un assassinat commis en 2001.

C’est en prison qu'il a changé et s'est retrouvé sur la route des islamistes. En 2011, sa radicalisation a connu un tournant avec son départ pour le Yémen, avec l’un des frères Kouachi. Une "tribu de jihadistes" l’aurait alors formé aux armes.

Mélanie Longuet