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Terrorisme

Attentat déjoué à Montpellier: la jeune mineure a exprimé des regrets devant le juge

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Les trois suspects dans l'affaire de l'attentat déjoué, interpellés dans l'Hérault vendredi dernier, ont été placés en détention ce mardi et mis en examen. Parmi eux, la jeune fille de seize ans s'est effondrée devant le juge.

A l'issue de la garde à vue, leur mise en examen a été notifiée ce mardi aux trois suspects interpellés vendredi dernier dans l'Hérault et soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat sur le sol français. Parmi ces personnes mises en examen et placées en détention, une jeune fille de seize ans. Avec un autre suspect, elle doit répondre d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", tandis que le dernier a été mis en examen pour "apologie publique du terrorisme par service de communication en ligne".

"L'illustration d'une fragilité" pour maître Frank Berton

L'adolescente paraît désormais regretter sa conduite. Elle a ainsi exprimé une forme de repentir. Se sentant dépassée par les événements, elle a même fondu en larmes devant le juge. Son avocat, Frank Berton, s'est arrêté ce mardi devant la presse. Pour lui, si la jeune fille en est là aujourd'hui, c'est à cause de sa vulnérabilité: 

"Ce dossier est l'illustration de la fragilité des jeunes filles happées par Internet dans un premier temps puis par des contacts alors qu'elles sont seules, isolées et embrigadées au bout d'un moment, à tel point qu'elles sont sous une emprise dont elles n'arrivent pas à se défaire. Là, elle prend conscience."

Pour son défenseur, c'est sûr, l'adolescente a été "manipulée" par son compagnon de 20 ans. Pour sa part, celui-ci était déjà fiché S après avoir voulu rejoindre la Syrie en novembre 2015. Les deux jeunes gens s'étaient rencontrés par le biais de Facebook, l'été dernier. 

R.V.