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Terrorisme

Attaque au Louvre: l'état du suspect s'est "fortement dégradé"

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- - Eric Feferberg - AFP

L'état du principal suspect dans l'enquête lancée après l'attaque du carrousel du Louvre vendredi dernier s'est largement détérioré. Sa garde à vue a donc été levée.

L'état de santé du principal suspect dans l'enquête sur l'attaque au Louvre s'est "fortement dégradé" dans la journée de mardi, a-t-on appris de source judiciaire.

Alors qu'il était entendu par les policiers, sa garde à vue a été levée. Son état a été jugé incompatible avec la poursuite de cette mesure.

L'état du suspect incompatible avec une garde à vue

Alors qu'il attaquait des militaires ce vendredi au Carrousel du Louvre, l'assaillant, grièvement blessé au ventre par des tirs de riposte des policiers, avait commencé à parler aux enquêteurs lundi, à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, où il est soigné. "La garde à vue a été levée en début de soirée en raison de l'incompatibilité de la poursuite de cette mesure avec l'état de santé du mis en cause", a précisé une source judiciaire. 

Auparavant, il a livré sa version des faits. Il a assuré n'avoir pas voulu s'en prendre aux militaires mais avoir l'intention de mener une action fortement symbolique contre la France, en dégradant des oeuvres du musée avec les bombes à peinture retrouvées dans son sac à dos.

Une version contradictoire avec les faits

Une version totalement contradictoire avec son arrivée sur les lieux vendredi matin, une machette dans chaque main, fonçant vers les militaires en patrouille en criant "Allah Akbar". Par ailleurs, les images de vidéosurveillance montrent que l'homme était déjà venu au matin du 29 janvier, soit cinq jours avant son attaque avortée, au Carrousel puis dans le musée du Louvre, se glissant parmi un groupe de visiteurs, a indiqué une source proche de l'enquête, confirmant une information du Figaro.

Aucune revendication n'a été émise à ce stade pour cette attaque et aucune allégeance à un groupe jihadiste n'a été trouvée lors de la perquisition dans l'appartement loué à Paris. Des enquêteurs ont toutefois retrouvé sur un compte Twitter à son nom, des tweets exaltés où il semble apporter son soutien au groupe jihadiste Daech.

A.L.M. avec AFP