13-Novembre: Salah Abdeslam a été entendu par un juge d'instruction ce vendredi

Selon une source judiciaire contactée par BFMTV, Salah Abdeslam, unique survivant du commando jihadiste du 13-Novembre, a été entendu ce vendredi matin par un juge d'instruction dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris de novembre 2015.
Pour la première fois, Salah Abdeslam a accepté de s'exprimer face au juge. Alors qu'il était confronté à Ali Oulkadi, son complice présumé et un proche de son frère Brahim, mort en kamikaze le 13-Novembre, il est sorti de son silence pour dédouaner ce dernier, soupçonné de l'avoir aidé dans sa cavale au lendemain des attaques. Il ainsi affirmé, selon des termes transmis par l'AFP, n'avoir "jamais sollicité" l'aide d'Ali Oukaldi. Salah Abdeslam a toutefois refusé de répondre à la plupart des questions du juge. Il a par ailleurs refusé d'être assisté par un avocat. Salah Abdeslam, qui est incarcéré dans la prison de Fleury-Merogis depuis le 17 avril 2016, avait jusqu'à présent toujours refusé de répondre aux juges.
L'ADN d'Oukaldi retrouvé dans l'un des appartements de Schaerbeek
Au lendemain des attentats, déposé à Bruxelles par deux amis, Mohamed Amri et Hamza Attou, venus de Belgique le récupérer en région parisienne, il avait rejoint Ali Oulkadi dans un café de la capitale belge. Les enquêteurs considèrent que ce dernier ne pouvait ignorer la préparation des attaques, son ADN ayant été retrouvé dans l'un des appartements "conspiratifs" de la cellule franco-belge ayant servi à la confection des ceintures explosives des commandos, à Schaerbeek.
Lors de cette confrontation, Salah Abdeslam a affirmé qu'Ali Oulkadi n'était jamais entré dans cet appartement, d'après la source proche du dossier. Le 14 novembre 2015, "il ne pouvait pas savoir que j'étais l'ennemi numéro un", a-t-il ajouté, selon cette source.
L'avocate d'Oukaldi va déposer une demande de remise en liberté
L'avocate française d'Ali Oulkadi, Marie Dosé, a indiqué qu'elle allait "dans les meilleurs délais déposer une demande de remise en liberté pour (son) client". "Salah Abdeslam n'a parlé que pour une chose: innocenter Ali Oulkadi", a relevé de son côté l'avocat belge de ce dernier, Didier de Quévy.
Mais pour maître Samia Maktouf, avocate de parties civiles, on ne peut pas dire que Salah Abdeslam "coopère avec la justice (...) ses interventions étant toujours orientées pour cacher la vérité".