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Société

Attentats de Paris: deux complices présumés de la cavale d'Abdeslam mis en examen

Salah Abdeslam (au fond) et l'un de ses complices, le 14 novembre 2015.

Salah Abdeslam (au fond) et l'un de ses complices, le 14 novembre 2015. - BFMTV

Les deux complices présumés de Salah Abdeslam ont été mis en examen et écroués. Un peu plus tôt dans la journée, ils avaient été remis à la police française.

Mohamed Amri et Ali Oulkadi, tous deux impliqués dans l'organisation des attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis le 13 novembre, ont été mis en examen à Paris et écroués a-t-on appris de source judiciaire. 

Les deux hommes sont mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes" et "recel de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste", selon cette source. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par un juge des libertés et de la détention. 

Tous deux font partie du solide réseau d'amitiés et de complicités de Salah Abdeslam qui lui a permis d'échapper aux polices françaises et belges pendant quatre mois. Dès le lendemain du 13 novembre, le seul rescapé des commandos de Paris et de Saint-Denis avait regagné la Belgique et s'est caché jusqu'à son arrestation le 18 mars, dans des quartiers de Bruxelles pourtant quadrillés par la police. 

> Amri, chauffeur présumé d'Abdeslam vers la Belgique

Agé de 27 ans, Mohamed Amri aurait permis à Salah Abdeslam de quitter la France. A l'aube du 14 novembre, Mohamed Amri, accompagné de l'un de ses amis de Molenbeek, Hamza Attou, était venu de Belgique récupérer en région parisienne Salah Abdeslam, seul membre des commandos des attentats encore en vie. Parce que son "véhicule était en panne", avait raconté Amri aux enquêteurs belges. Le 14 novembre au matin, sur la route vers la Belgique, le trio Attou-Amri-Abdeslam avait été contrôlé à trois reprises, sans être jamais inquiété.

> Oulkadi et l'appartement de Schaerbeek

Ali Oulkadi, 31 ans, de nationalité française vivait à Molenbeek, commune bruxelloise qui a servi de base à nombre de jihadistes. Il a conduit Salah Abdeslam dans Bruxelles le lendemain des attentats et affirme l'avoir déposé à Schaerbeek, où les enquêteurs ont retrouvé une planque ayant servi d'atelier pour la fabrication des ceintures explosives, ainsi que son ADN. Ce qui pousse les enquêteurs à considérer qu'il était au courant de la préparation des attentats, contrairement à ses déclarations. 

D'autres personnes visées par un mandat d'arrêt des juges français doivent être prochainement remis à la France: Mohamed Bakkali, soupçonné d'avoir loué une BMW et des planques belges ayant servi à la préparation des attentats de Paris et de Bruxelles (32 morts, le 22 mars). Mohamed Abrini sera remis aux autorités françaises mais pas dans l'immédiat, du fait de son implication dans les attentats de la capitale belge. 

la rédaction avec AFP