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Police-Justice

Suicide de Lucas: une marche blanche en ultime hommage organisée ce dimanche

Le rendez-vous à lieu à 14h dans les rues d'Epinal, où plusieurs centaines de personnes sont attendues pour l'occasion.

"Il vit à travers cet hommage, à travers nous, je ne veux pas qu’on l’oublie, c’est notre manière à nous de le maintenir en vie." Lors de sa première prise de parole publique la semaine passée, Séverine, la mère de Lucas, un adolescent qui s'est donné la mort début janvier au terme d'un violent harcèlement scolaire, avait affirmé vouloir rendre un dernier hommage à son fils.

Pas de signes distinctifs

Ce dimanche à partir de 14h dans les rues d'Epinal, une marche blanche est organisée par la famille du jeune homme. Pour l'occasion, les proches de la jeune victime ont demandé à ce qu'aucun signe distinctif ne soit abordé, ni fleurs, ni banderoles. Au terme de cette marche qui se veut sans haine ni vengeance, la famille doit prendre la parole.

Dans les rues de la ville vosgienne, l'émotion est toujours intacte, en particulier du côté d'autres parents d'élèves, alors qu'une autre collégienne scolarisée dans le même collège que Lucas dénonce également le harcèlement dont elle est victime.

"C’est une histoire qui nous touche en tant que parents, on a toujours l’appréhension que ça arrive à nos enfants, c’est pour cela que je compte y participer", assure Sabrina, auprès de BFMTV.

"Ça va être lourd"

La ville d'Épinal toujours sous le choc, dont les habitants devraient être présents en masse ce dimanche. "Il faut qu’il y ait un maximum de monde dans la rue pour que les enfants sachent qu’on peut en parler, qu’on doit en parler pour que les enseignants interviennent le plus rapidement possible", explique une passante.

"Ça va être lourd au niveau de l’émotion, ça va être compliqué, j’espère qu’il y aura du monde derrière pour les soutenir", assure un autre homme rencontré par BFMTV à proximité du marché de la ville.

"Si c’était arrivé à mes enfants je ne sais pas si j’aurais organisé une marche, mais j’aurais aimé avoir du soutien ça c’est sûr", martèle une Spinalienne.

En ce qui concerne le volet judiciaire de l'affaire, la justice doit encore se prononcer sur le sort de quatre collégiens de 13 ans, renvoyés devant le tribunal pour "harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide" de Lucas, a annoncé vendredi le procureur de la République Frédéric Nahon.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV