Soupçons d'emploi fictif: Roussel dit avoir appris dans la presse l'ouverture d'une enquête à son égard

Fabien Roussel lors de son premier meeting de campagne à Marseille, le 6 février 2022. - Christophe SIMON / AFP
L'ouverture d'une enquête le concernant, Fabien Roussel dit en avoir entendu parler "par voie de presse", annonce-t-il dans un communiqué destiné à l'AFP. Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et recel de ce délit à l'encontre du candidat du Parti communiste français (PCF) à l'élection présidentielle, après des révélations de Mediapart. Fabien Roussel est soupçonné d'avoir été payé entre 2009 et 2014 comme assistant parlementaire sans avoir réellement travaillé.
"J'apprends par voie de presse que la justice a ouvert une enquête relative à mon travail d'assistant parlementaire. Je n'ai, pour ma part, reçu aucune information", écrit-il dans le communiqué.
L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) par le Parquet national financier (PNF). Interrogé par l'AFP, le PNF n'a pas souhaité commenter.
"À la disposition de la justice"
Après cette annonce, le candidat n'a pas commenté davantage l'ouverture de l'enquête. Il précise par ailleurs se rendre disponible pour répondre aux questions de la justice, dans le communiqué envoyé à l'AFP.
"Si tel était le cas, je me tiendrais naturellement à la disposition de la justice, comme tout citoyen", écrit-il.
Après l'article publié par de nos confrères de Mediapart, le candidat s'était dit "indigné, touché et affecté" par ces accusations. Quelques jours plus tard, il avait publié des "preuves" de son innocence, notamment des fiches de paie et des témoignages écrits de ses collaborateurs attestant de son travail.
Selon un autre article de Mediapart, un enregistrement "trahit" cependant le candidat: on y entend Jean-Jacques Candelier confirmer que, "pour être honnête", la situation de Fabien Roussel à ses côtés n’était "pas trop nette" et que "c’est pour ça qu’on a bien fait d’arrêter."