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Police-Justice

Seine-Saint-Denis: des tags anti-police découverts à Montfermeil et Aubervilliers

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Plusieurs tags anti-police ont été retrouvés à quelques heures d'intervalle entre mercredi et jeudi par des policiers. La préfecture de police a annoncé avoir déposé plainte.

Des tags anti-police ont été découverts dans plusieurs communes à quelques heures d'intervalle entre mercredi et jeudi, a appris BFM Paris de source policière. Ce jeudi, des policiers sont tombés sur des tags hostiles aux forces de l'ordre lors d'une visite de parties communes d'un bâtiment situé 3 rue Berthe Morisot, dans la cité des Bosquets, sur la commune de Montfermeil (Seine-Saint-Denis).

Des tags visant la BAC locale

Les photos, communiquées par le syndicat SGP Unité police 93, évoquent des propos similaires à ceux découverts il y a une semaine à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne): une prime pour commettre une action envers les forces de l'ordre. "Jeter une bouteille de verre sur le passat= 200 euros", "Alexis on t'attend au tournant Beleck", ou encore "Le Mégane 4 va bientôt prendre feu", peut-on lire sur ces inscriptions. Selon nos informations, les personnes visées et les véhicules mentionnés sur ces tags appartiennent à la BAC locale. La préfecture de police a annoncé ce jeudi sur Twitter avoir porté plainte et ouvert une enquête pour retrouver les auteurs.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, d'autres policiers ont découvert des tags anti-police sur un chantier de la commune d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). "1 flic=1 balle", pouvait-on lire sur la photo postée par la maire d'Aubervilliers, Karine Franclet, sur Twitter. Cette fois-ci également, la préfecture de police a déposé plainte. Les inscriptions ont depuis été nettoyées.

Jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende

Interrogé par BFM Paris, le secrétaire départemental Unité SGP 93, Erwan Guermeur, demande "l'anonymisation des procédures, un statut spécifique qui protégerait la personne du policier lorsqu'il agit en qualité de policier, [et] la création de juridiction spécialisée pour toutes les affaires mettant en cause des policiers qu'ils soient victimes ou auteurs".

Bien que le phénomène ne soit pas nouveau, les découvertes de tags antif-flics se sont multipliées ces derniers jours, depuis la découverte d'inscriptions dans un immeuble de Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne.

Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour tenter de retrouver les auteurs qui risquent jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende pour menace de commettre un crime ou délit contre un fonctionnaire de la police nationale. Une peine qui peut être alourdie à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende lorsqu'il s'agit de menaces de mort.

Par Raphaël Maillochon et Louis Chahuneau