Rouen: opération de déminage réussie d'une bombe de 230 kilos

Une opération de déminage a eu lieu ce dimanche matin pour désamorcer une bombe anglaise datant de la Seconde Guerre mondiale découverte sur un chantier il y a plus d'une semaine. Plus de 600 logements ont dû être évacués dans la matinée.

"C’est une mission accomplie et très rapidement", s'est félicité l'un des responsables du centre de déminage de Caen. Lui et ses hommes étaient déployés ce dimanche matin à Rouen pour déminer une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale découverte, il y a une semaine, sur un chantier le long de la Seine au sud sur la rive gauche.

"L'opération de déminage proprement dit a commencé à 9h15 et une heure après l'engin a été désamorcé", a détaillé Jehan-Eric Winckler, le sous-préfet de Seine-Maritime.

La bombe anglaise, datant de 1940, a été désamorcée rapidement. "Le but de la manipulation c’était d’extraire le système d’amorçage", a expliqué l'un des responsables de l'opération. "Il a fallu dévisser la pistole ensuite on a extrait le détonateur qui est dans la gaine de la munition, on a eu un peu de mal à la retirer et ensuite on a détruit la partie explosive du détonateur. La partie sensible du système d’amorçage, c’est le détonateur, c’est ça qui va initier l’explosif qui est dans la munition."

Plus de 600 logements évacués

La bombe, larguée par les Anglais pendant la Seconde Guerre mondiale, pèse 230 kilos dont 65 de charges explosives. "La bombe a été retrouvée sur un chantier proche de la Seine sur la mise en place d’un éco-quartier", poursuit le sous-préfet. "C’est une zone qui a été lourdement bombardée en 1940 donc naturellement on a retrouvé des vestiges de ces bombardements." Un périmètre de sécurité avait donc été mis en place dans la matinée.

Ce périmètre de sécurité, établi à proximité du centre-ville de Rouen, s'étendait sur d'un rayon de 270 mètres. 620 logements ont dû être évacués dès 7 heures du matin. Des habitants mais aussi les résidents d'une maison de retraite qui ont été accueillis dans un gymnase de la ville. Vers 12 heures, ils avaient tous pu regagner leur logement.

"A partir du moment où la bombe a été lâchée par son avion et qu’elle n’a pas explosé au sol, c'est ce que les spécialistes appellent une munition vicieuse, il y a danger parce que 65 kilos d’explosifs commettent des dégâts importants", rappelle Jehan-Eric Winckler.

J.C.