Retour au calme à Aurillac après les violences, aucun débordement signalé cette nuit

Deux compagnies de CRS ont été envoyées jeudi 21 août dans la soirée en renfort à Aurillac après les violences survenues en marge du premier jour du festival de rue. La nuit de jeudi à vendredi a été calme, aucun fait majeur n'a été soulevé.

Rien à signaler. Du côté d'Aurillac (Cantal), la nuit a été calme et aucun fait majeur n'a été noté par les forces de l'ordre, a appris BFMTV de la part de la préfecture et des services de l'État ce vendredi 22 août.

Des CRS en renfort

Une ambiance bien différente de la veille où pendant plusieurs heures dans la nuit de mercredi à jeudi, 300 personnes, dont 60 cagoulées et masquées, s'en étaient prises violemment aux forces de l'ordre et au mobilier urbain en marge du célèbre festival de théâtre de rue.

Face aux violences, le ministre de l'Intérieur avait annoncé jeudi soir l'envoi de deux compagnies de CRS en renfort, dont la CRS 83 spécialisée dans la gestion des émeutes.

Dès 21 heures, de nombreux policiers étaient observés entre les festivaliers, qui poursuivaient leur rendez-vous dans le calme. Ces renforts resteront déployés dans la ville jusqu'à dimanche, au lendemain de la fin du festival.

"Des individus sans scrupule"

24 heures plus tôt, les affrontements avaient éclaté après l'arrestation d'un homme qui venait de commettre un délit. Des pavés avaient été lancés sur les CRS et des barricades avaient été érigées.

Quelques policiers avaient été légèrement blessés lors des affrontements. Des bâtiments ont été tagués et des feux de poubelles ont également été allumés. Plusieurs enseignes ont vu leur devanture brisée. La préfecture indiquait jeudi qu'une dizaine de vitrines de commerces ont été dégradées tout comme du mobilier urbain.

Le sénateur LR du Cantal, Stéphane Sautarel a dénoncé sur les réseaux sociaux une "guérilla urbaine et de l'anarchie". Le maire PS Pierre Mathonier a partagé son "traumatisme important" en pointant du doigt le comportement "d'individus sans scrupule qui ont profité de ce festival pour porter un message anarchiste sur le territoire".

L'élu de la ville a rappelé que le festival a déjà été touché à plusieurs reprises par des casseurs lors de précédentes éditions. L'événement se poursuivra jusqu'au 23 août, 180.000 personnes y sont attendues au total.

Victor Peres-Boucheron et Alixan Lavorel