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Police-Justice

Violences à Aurillac: la procureure prévient que "toute personne identifiée sera déférée devant le tribunal"

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Après les violences à Aurillac en marge d'un festival dans la nuit du 20 au 21 août, la procureure de la République a prévenu que toute personne identifiée serait déférée devant le tribunal. Pour l'heure, aucune interpellation en lien direct avec les heurts n'a eu lieu.

Aucune interpellation ou garde à vue n'a encore eu lieu en lien direct avec les violences urbaines de la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 août à Aurillac (Cantal), indique la procureure de la République d'Aurillac, Sandrine Delorme, lors d'une conférence de presse ce jeudi.

Durant quelques heures, 300 personnes, dont 60 cagoulées et masquées, s'en sont prises aux forces de l'ordre et au mobilier, en marge d'un festival de théâtre de rue. Les activistes ont allumé des feux de poubelles, ont jeté des pavés et ont notamment fait des tags. Au total, huit membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés et plusieurs commerces ont été vandalisés.

"C'est un délit"

"Une enquête est en cours avec toutes les autorisations utiles et nécessaires pour pouvoir identifier les casseurs. Le parquet déférera devant le tribunal toute personne qui sera identifiée et contre laquelle il y aura suffisamment d'éléments", prévient Sandrine Delorme.

"On est face à des dégradations de biens privés ou d'utilité publique, des violences contre les forces de l'ordre et on est également dans un groupement qui s'est formé de façon temporaire juste pour casser et commettre des infractions. C'est un délit", ajoute la procureure de la République

Le maire Pierre Mathonier a, lui, fait part de sa colère et de son désespoir alors que le festival a déjà été touché à plusieurs reprises par des casseurs lors de précédentes éditions.

Le festival se poursuit

"On est là pour faire du lien, travailler au bien commun et la culture est importante pour porter un message d'apaisement dans notre société. C'est bien le message que porte ce festival. Ça n'est pas normal de l'utiliser comme support de revendication politique", a-t-il précisé.

Une situation que déplore également le directeur du festival, Frédéric Rémy. "Ces violences salissent l'image de ce festival. Depuis près de 40 ans, il rassemble des artistes, des festivaliers, des habitants pendant quatre jours, pour vivre une forme d'utopie, d'amour. Là, on s'est retrouvés avec cette situation."

Malgré ces violences lors du premier soir des célébrations, le festival va continuer jusqu'au 23 août. 180.000 personnes sont attendues au total.

Astrid Bergere