Que risque l'homme qui a allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu à Paris?

C'est une vidéo qui avait circulé sur les réseaux sociaux. Il y a quelques jours, un homme a été vu en train d'enjamber les chaînes autour de la flamme du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe, avant de se baisser sur le feu et de l'utiliser pour allumer sa cigarette.
Une scène qui s'est faite sous le regard interloqué des touristes et des passants et qui a suscité l'indignation. L'homme soupçonné d'avoir profané la tombe a été mis en garde à vue ce mardi 5 août, où il a reconnu les faits.
En France, la violation ou la profanation d'un moment édifié à la mémoire des morts est punie par l'article 225-17 du code pénal, au même titre que la violation de tombeaux, sépultures ou urnes cinéraires et ce "par quelque moyen que ce soit".
Le suspect risque donc jusqu'à un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende, comme l'indique la loi.
Cette peine peut être doublée dans les cas où l'infraction est accompagnée d'une "atteinte à l'intégrité du cadavre", soit deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. Un chef d'accusation qui n'est pas retenu dans le cas de l'homme qui a allumé sa cigarette avec la flamme du Soldat inconnu.
"Pas un simple écart"
Une femme, qui se présente auprès du Figaro comme l'autrice de la vidéo virale, a indiqué à nos confrères que l'homme ne semblait ni alcoolisé ni sous l'emprise de stupéfiants lors des faits. "Au contraire, il était manifestement conscient de ce qu'il faisait, et fier de l'avoir fait", a assuré la touriste lettone.
Patricia Miralles, ministre déléguée en charge de la Mémoire et des Anciens combattants, a salué l'arrestation "rapide" du suspect. "Ce n’est pas un simple écart: c’est une profanation", écrit-elle sur X.
"Ce geste, indigne et misérable, porte atteinte à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France", a réagi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.