Propos "anti flic" de Yann Moix, un syndicat de police saisit le CSA

Yann Moix - Image d'rillustration - FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Nouvelle recrue de l'émission Les terriens du samedi de Thierry Ardisson, l'écrivain et polémiste Yann Moix fait déjà des vagues. Dans le programme de C8 diffusé ce weekend, l'auteur de Podium a, lors d'un débat concernant l'insécurité en France, affirmé que les policiers "chient dans leur froc." Des propos peu appréciés par le syndicat alternative police CFDT, qui a annoncé dans la foulée avoir saisi le CSA.
Venu présenter son nouveau livre La peur à changé de camp, le journaliste Frédéric Ploquin était également présent sur le plateau ainsi que deux policiers.
"Si vous venez dire ici que les policiers ont peur, vous savez bien que la faiblesse attise la haine: dire que vous chiez dans votre froc, alors que vous faites un métier qui devrait prendre cette peur en compte...", a poursuivi Yann Moix, sans terminer son raisonnement
Il a également accusé les policiers de se "victimiser à longueur d'émission de télévision" alors que leurs "cible préférées sont les pauvres et les milieux défavorisés".
"Je suis moi-même spectateur du harcèlement que vous pratiquez sur des gens inoffensifs (...) parce que, effectivement, la peur au ventre, vous n'avez pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux", a-t-il ajouté.
"Fiel de haine anti-flic"
Yann Moix "profite de sa célébrité médiatique pour déverser tout son fiel de haine anti-flic", a dénoncé dans un communiqué le syndicat ALternative CFDT, condamnant des propos "à vomir".
Le syndicat a invité Yann Moix à "faire un reportage avec les policiers dans les quartiers difficiles et s'en prendre 'plein la gueule' et on verra bien s'il a 'les couilles' de rester sur place".
Il a également appelé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb "à condamner avec fermeté ces propos ignominieux et à engager des poursuites". Le syndicat a pour sa part saisi le CSA.
Au début de l'année Yann Moix, lors d'un reportage sur les migrants de Calais, avait accusé la police de violences "affirmant détenir des preuves vidéos", rappelle aussi le syndicat qui "attend toujours".