Professeure braquée à Créteil: trois jeunes interpellés

Trois individus interpellés dans l'affaire sur l'enseignante braquée par un élève - BFMTV
La vidéo avait été abondamment relayée sur les réseaux sociaux. Trois jeunes hommes âgés de 16 à 17 ans ont été interpellés mardi, dans le cadre de l’enquête sur la professeure braquée avec une arme factice par un élève du lycée Édouard-Branly de Créteil, révèle Le Point.
Interpellé à son domicile, l’un d’entre eux a reconnu avoir filmé la scène avant de la poster sur le réseau social Snapchat. Un autre, qui s’est rendu lui-même au commissariat, a été entendu sous le régime de la garde à vue. Il est suspecté d’avoir aidé à diffuser les images. Les deux adolescents ont été présentés à un juge des enfants avant d'être remis en liberté. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec l'obligation d'un suivi éducatif.
Enfin, le troisième interpellé apparaît sur les images. C’est lui qui aurait demandé l’enseignante de noter l’auteur des faits "présent". Il a été remis en liberté mardi à l'issue de sa garde à vue. Les trois mineurs étaient inconnus des services de police.
L'auteur des faits jugés ultérieurement
Le jeudi 18 octobre, l’enseignante de cet établissement de Créteil avait été menacée par l’un de ses élèves avec une arme factice. Ce dernier exigeait d’elle qu’elle le note présent. La victime avait porté plainte et une enquête avait été ouverte pour menaces avec arme et diffusion d'images. L'auteur des faits a été mis en examen pour violences aggravées. Il sera jugé ultérieurement par le juge des enfants
Un autre adolescent de 16 ans, suspecté d'avoir introduit l'arme factice dans l'établissement, avait lui aussi été interpellé puis remis en liberté sans poursuites, l'arme de la vidéo s'avérant être un pistolet à billes.
Les faits ont suscité l'indignation et notamment celle du chef de l'Etat qui a condamné un comportement "inacceptable" et intimé au ministère de l'Intérieur "de prendre toutes les mesures pour que ces faits soient punis et définitivement proscrits des écoles".