Procès en appel du faux taxi: perpétuité requise contre Cholet

Dessin d'audience représentant Bruno Cholet lors de son procès en première instance, le 13 septembre 2012 devant la cour d'assises de Paris. - -
Une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de 22 ans, a été requise jeudi contre le faux taxi Bruno Cholet, jugé en appel pour le meurtre en 2008 de Susanna Zetterberg, une étudiante suédoise de 19 ans. Ces réquisitions sont conformes à la peine prononcée en première instance contre l'accusé, 57 ans, déjà condamné une dizaine de fois notamment pour trois viols commis dans les années 70 et 80.
"Les preuves de la culpabilité de Bruno Cholet sont accablantes", a martelé l'avocat général Jean-Paul Content devant la cour d'assises de Seine-et-Marne, évoquant un "crime abominable". "La dangerosité criminalistique de l'accusé n'est plus à démontrer. La justice doit jouer pleinement son rôle de protection de la société" en empêchant "tout nouveau passage à l'acte", a-t-il poursuivi.
Un "pervers" et un "psychopathe" pour les experts
Bruno Cholet est accusé d'avoir enlevé et tué Susanna Zetterberg après l'avoir prise en charge avec son faux taxi le samedi 19 avril 2008 peu avant cinq heures du matin, à la sortie d'une boîte de nuit parisienne. Le corps de l'étudiante a été découvert quelques heures plus tard en bordure de forêt de Chantilly (Oise) avec quatre balles dans la tête et les mains menottées. Son corps à demi calciné, n'avait pas permis d'établir si elle aavait subi des violences sexuelles. Bruno Cholet a été interpellé six jours plus tard grâce à des images de vidéosurveillance et au fichier des personnes condamnées pour exercice illégal de l'activité de taxi.
Lors de la perquisition de son monospace blanc, les enquêteurs ont retrouvé un sac plastique portant la mention "Susanna 377", contenant des menottes et un pistolet de calibre 22, avec des traces ADN correspondant à celui de la victime. Des preuves que l'accusé, qualifié par les experts de "pervers" et de "psychopathe", mais ne souffrant pas de maladie psychique et donc responsable de ses actes, attribue à un "complot" fomenté par des policiers, auxquels il avait refusé de servir d'indicateur. "Votre explication est grotesque!", a dénoncé dans son réquisitoire l'avocat général.
Le verdict est attendu jeudi soir.