Procès de Pierre Palmade: Mila, victime de l'accident, revient sur la perte de son enfant

Un témoignage bouleversant. Mila, la jeune passagère enceinte de six mois qui a perdu son enfant après l'accident causé par Pierre Palmade, a pris la parole ce mercredi 20 novembre pour évoquer la perte de son bébé à la barre lors du premier jour du procès du comédien devant le tribunal correctionnel de Melun (Seine-et-Marne).
Dans la foulée de l'accident survenu le 10 février 2023, le foetus avait été extrait en urgence par césarienne du ventre de sa mère à six mois de grossesse, mais déclaré mort après 32 minutes de réanimation, sans avoir donné de signe de vie extra-utérine.
"Quand elle est née, j’étais dans un déni total. Pour moi, je venais d'accoucher. Solin, je l'avais portée dans les bras (...) Je pensais qu'on allait en prendre soin. Elle était morte", a expliqué Mila en larmes à la barre.
"Très difficile pour moi"
Comme elle l'expliqué également, depuis, Mila est tombée enceinte depuis l'accident. Elle a accouché il y a deux mois d'une petite Lawmin. "Je n'ai pas pu m'attacher à mon enfant pendant la grossesse", confie la mère de famille.
Elle explique ne pas parvenir à prendre sa fille dans ses bras car tout la ramène à la mort de Solin. "Je l'aime beaucoup ma fille. C’est très difficile pour moi de la prendre dans le bras." Pour cette raison, elle ajoute également tirer son lait maternel pour nourir son enfant, ne pouvant la tenir elle-même.
Lors de cette même déposition, Mila est également revenue sur les conséquences de l'accident et des douleurs toujours présentes au niveau de son épauel droite e tde sa jambe gauche.
Jusqu'à 14 ans de prison
Après une grosse année d'information judiciaire, la juge d'instruction a renvoyé fin mai Pierre Palmade devant le tribunal correctionnel de Melun du seul chef de blessures involontaires, aggravées par la prise de drogues.
Elle n'a pas retenu la qualification d'homicide involontaire, que le parquet avait requise pour la perte du foetus en estimant que cette épineuse question à la confluence de la bioéthique et du droit méritait un "débat devant la juridiction de jugement".
Pierre Palmade se trouve en état de récidive légale en raison d'une condamnation en 2019 pour usage de stupéfiants. Il encourt une peine de quatorze ans d'emprisonnement et 200.000 euros d'amende.