BFMTV
Police-Justice

Prisons: des surveillants menacent d'empêcher l'extraction de Jawad Bendaoud pour son procès

placeholder video
INFO BFMTV - Alors que le procès de Jawad Bendaoud doit s'ouvrir ce mercredi, des surveillants pénitentiaires menacent d'empêcher son extraction de la prison de Fresnes.

En plein mouvement de blocage des prisons, des surveillants pénitentiaires menacent d’empêcher l’extraction de la prison de Fresnes de Jawad Bendaoud pour assister à son procès, qui commence ce mercredi au tribunal correctionnel de Paris

"Il ne sortira pas"

"Son extraction comme toutes les autres extractions sera forcément perturbée par le mouvement donc on verra bien quels sont les moyens que vont développer les forces de l’ordre pour faire en sorte que cette extraction se fasse", a ainsi déclaré ce mardi Jean-François Forget, secrétaire général du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa.

"On est dans un bras de fer avec le gouvernement et la chancellerie, donc à ce titre, il n’a pas de différence quel que soit le profil du détenu", a-t-il fait valoir.

"On bloquera toutes les extractions y compris celle de Jawad Bendaoud. Tant que nous aurons la possibilité de bloquer l'institution comme c'est le cas tous les jours à Fresnes, il ne sortira pas", a encore assuré Jean-François Forget un peu plus tard dans la soirée. Avant d'ajouter: "Je pense que les extractions pourront se faire de façon ordinaire à partir du moment où nous aurons eu tous les moyens pour notre sécurité". 

Un conflit qui s'enlise

Neuf jours après que les gardiens de prison ont entamé une mobilisation d'une ampleur rare, le conflit s'enlise: leurs syndicats ont quitté mardi la table des négociations, rejetant les propositions du gouvernement, y compris sur leurs primes.

Les trois syndicats, Ufap-Unsa (majoritaire), FO et CGT-Pénitentiaire, ont appelé à poursuivre le mouvement de blocage des établissements pénitentiaires.

Cette crise des prisons est l'une des plus importantes depuis 25 ans, et un défi pour le gouvernement: après les critiques des Républicains, reprochant à la garde des Sceaux Nicole Belloubet de "ne pas prendre la mesure" de la "détresse" des surveillants, c'est de la gauche que sont venues les banderilles.

A.S. avec Sarah-Lou Cohen